ADER Nordmann. . LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

225 119 223. Pierre LOUŸS. 9 L.A.S. ou L.A., [vers 19101920], à son cousin René Maldan ; 30 pages formats divers, quelques enveloppes (3 lettres papier deuil, qqs petits défauts). 300 / 400 € Sur la rencontre hasardeuse par Maldan d’une dame à Épernay qui connaisse leur famille. – En 1910, le capitaine Maldan, « lieber Renatus ! » est à Verdun, mais il envoie une carte postale de Versailles ; Louÿs (de Tamaris) s’en étonne dans un amusant mélange de français et d’allemand. – 30 janvier [1915], il s’indigne qu’une lettre familiale ait été décachetée par la censure militaire. – [1916 ?]. Curieuse lettre au « commandant » Maldan sur la facilité de s’approvisionner en « nouilles » alors qu’il ne peut obtenir du pétrole ! – Sur le succès d’Aphrodite : il n’a pas voulu écrire vingt Aphrodite, ni écrire une suite qui lui aurait rapporté 3 millions ; il a refusé : « Parce que l’argent me dégoûte. Le 7 décembre 1898 j’ai écrit à quelqu’un que j’avais fait mon choix. Par amour ? Oh ! pas du tout. Heredia s’était ruiné jusqu’au dernier sou, la veille » ; et il revient sur les causes de son mariage et la ruine de Heredia. – 24 avril 1918. Il est persuadé qu’on l’espionne et voudrait faire une démarche auprès de la Sûreté générale. Janvier 1920, il évoque la mort de sa sœur Lucie. 224. Pierre LOUŸS. 4 L.A.S. « Pierre » et 2 L.A., 1911-1918, à sa famille ; 20 pages formats divers (2 sur papier deuil), une enveloppe, défauts. 200 / 250 € Lettres familiales. À sa cousine Mme Dubois la félicitant pour son 13e anniversaire de mariage (19 mai 1893, avec quatrain au dos d’un chèque); à Edmond Chardon lui rappelant le mariage de Marguerite Maldan le 19 mai 1881 (19 mai 1911 avec le plan de table) ; 2 lettres à sa sœur Lucie : « Ma vue est plus menacée que ma vie. Personne ne parvient à comprendre que j’aie appris à écrire sans voir aucune lettre des mots que je trace » (14 juin 1918) ; à sa cousine Germaine Ponthieu : il travaille sur le Pater de St Luc et St Mathieu ; ses problèmes de vue : il arrive à lire « à la loupe – dix lignes par dix lignes – un livre où les lignes sont espacées » mais « tous les journaux et les lettres à écriture serrée sont indéchiffrables pour moi, dès le vingtième mot ». Plus une petite lettre à Claudine Roland. 225. Pierre LOUŸS. 3 manuscrits autographes, [1917] et s.d. ; 8 pages formats divers. 500 / 600 € Sur l’expérience des drogues et sur ses médecins. Première expérience de la C. Sa première expérience de la cocaïne, suivie de deux autres, les 11, 20 et 22 octobre [1917]. Horaires, doses, effets physiques et moraux, sensations, érections et coïts… (3 p. in-4). Mode d’emploi pour fumer l’opium (2 p. in-8 au crayon). Médecins qui me tutoyaient. Sur ses médecins : Landouzy, H. Varnier, Jean Charcot « camarade de collège », son frère Paul, « externe des hôpitaux, mort d’une piqûre anatom. à l’annulaire », son cousin le Dr Louis, son oncle maternel Mongeot… (3 p. in-4). On joint : – une L.A.S. au Dr Beaumé, 25 avril 1918, sur son état de santé ; – 10 ordonnances a.s., 1901-1912, par Louis Landouzy (3), Samuel Pozzi (3), Maurice de Fleury (4). Plus une brochure d’hommages à Louis Landouzy (1923). 226. Pierre LOUŸS. Notes autographes, juin-décembre 1923 ; 14 pages in-8 ou in-12. 250 / 300 € Notes inédites de journal à la fin de sa vie. Ces feuillets, d’une écriture défaite, datés du 24 juin au 30 décembre 1923, montre un Louÿs malade et déprimé. Il y évoque son entourage : sa maîtresse Aline Steenackers (qu’il épouse le 6 octobre), Paz l’épouse de son frère Georges, Mme de Ortega (mère de Paz), son secrétaire Jean Cassou, son ami le peintre Paul Robert… 24 juin. « Pas encore ouvert une malle ni fait un paquet. Aucune envie de m’en aller. Écrit trois lettres à des gens pour me renseigner sur les départs, demander aide ou conseil, mais ce sont là des essais de contraintes sur moimême»… – 5 août. « Départ dans dix ou quinze jours pour Biarritz. Paz quitte Paris dans six jours mais reviendra me voir auparavant. À B. Paz cherchera immédt une petite maison à la campagne et revient me chercher ensuite. Aline revient mardi ». Etc.

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