ADER Nordmann. . LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

234 123 236. Robert de MONTESQUIOU (1855-1921). L.A.S., Pavillon des Muses 6 juin, à un « cher grand artiste et ami » ; 3 pages in-8. 150 / 200 € « Quelles sont les deux mélodies de Fauré que vous chanteriez ici le 20 […] si les circonstances vous le permettent, comme je le souhaite pour la plus grande gloire du Maître, et la plus grande joie de ses auditeurs ». Il attend sa réponse «pour l’ordonnance d’une matinée que je veux digne du compositeur et de ses interprètes»… 237. Robert de MONTESQUIOU. 5 L.A.S., [1916], à un « cher confrère » ; 14 pages in-4 ou in-8. 300 / 400 € Organisation d’une conférence à propos de ses Offrandes blessées. Une annonce manuscrite jointe indique que cette « conférence nationale » doit avoir lieu au Théâtre Sarah Bernhardt le 20 décembre, et que quelques poèmes seront lus par Ida Rubinstein. Il s’oppose au programme prévu: «Je ne veux pas qu’on parle de moi, c’est moi qui parle, pour dire l’émotion de mon esprit et de mon cœur. […] je vous autorise à répondre aux gens qui vous diraient que je suis un réclamier, qu’ils se mettent leur doigt de carton dans leur œil de verre »… – Il refuse tout accessoire, sinon un bureau recouvert d’un tapis de ton neutre, et un pupitre ; il en indique la disposition. – Il demande une convocation officielle pour éviter tout malentendu… etc. On joint une L.A.S. à une dame (Ida Rubinstein ?), ironisant sur le « glorieux malaise de notre manager », et espérant redonner la conférence « un jour que j’aurai mes deux ailes, et non ce gros paletot ; alors on verra la différence qu’il y a entre Phaéton et Azraël »… (2 p. in-8 sur papier violet). 233. Guy de MAUPASSANT (1850-1893). L.A.S, Antibes ; ¾ page in-8 à son chiffre et à entête Yacht Bel-Ami (contrecollée sur papier fort). 400 / 500€ Il envoie son autographe : « Votre désir est trop facile à satisfaire pour que je ne le réalise pas avec plaisir. Je vous envoie donc ce que vous me demandez»… 234. Frédéric MISTRAL (1830-1914). L.A.S., Paris 18 mai 1859, à Jules Pothé à Pontarlier ; 2 pages in-8 (petite fente réparée), enveloppe. 400 / 500 € Il a été « profondément touché » de sa lettre. « Les sympathies qui m’arrivent de toutes parts, […] redoublent l’infinie reconnaissance que je dois à monsieur de Lamartine, mon cher maître. Qui m’aurait dit, quand je faisais, au milieu des paysans et pour les paysans, ce poëme de Mirèio, qui m’aurait dit que la France entière serait si indulgente pour mes chants ?... Vraiment, Dieu fait de l’homme ce qu’il veut…. rendons lui grâces ! »… Il ajoute que « M. Roumanille, libraire à Avignon […] fait parvenir sans frais Mirèio à toute personne qui lui en adresse franco le montant (5 fr. 80) »… 235. Henry MONNIER (1799-1877). L.A.S. ; 1 page in-12. 80 / 100 € Il regrette de ne pas avoir été chez lui lors de la visite de son correspondant, et passera chez lui demain. Il le prie d’accepter « une épreuve d’une vignette de Béranger que vous avez vue chez Denain et qui a paru vous faire plaisir »…

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