240 125 239. Henry de MONTHERLANT (1896-1972). Manuscrit autographe, [1950 ?] ; 3 pages et demie in-4, au dos de lettres à lui adressées ou fragments dactylographiés. 150 / 200 € Curieux article critique rédigé sur lui-même. « Dès ce début de l’œuvre de Montherlant, il y a en lui une contradiction » : Le Songe « est basé sur ce refus de l’amour : c’est le roman de la contre-nature »… Cependant cette aberration d’Alban semble « sans portée dans l’œuvre de Montherlant », « un cas isolé », car pendant trente ans « les oriflammes montherlantiennes » ont porté haut les sens, et cela jusque dans « sa dernière œuvre ». Et de citer une réplique de Celles qu’on prend dans ses bras, puis Le Maître de Santiago, et Les Olympiques. Or dans la plus récente réédition de ce roman, Montherlant a supprimé La Petite 19, « de son aveu même (il me l’a dit), parce qu’il “ne voulait pas que la volupté fût mêlée à un livre sur le sport”, […] elle est jugée d’un ordre inférieur »… Dans « la masse » des autres livres, « l’acte de chair est glorifié sans restriction aucune »… 241. Charles PÉGUY (1873-1914). L.A.S., mardi 6 janvier 1914, à un ami ; 2 pages in-8. 300 / 400 € «Quatre cents pages de vers [Ève] m’ont empêché de vous écrire combien je vous suis reconnaissant. Si jamais vous passez à Paris, vous me trouverez aux cahiers les mardis, jeudis, samedis quatre heures […] Lotte m’a encore parlé de vous aux vacances du premier de l’an»…0 242. Maximilien PERRIN (1796-1879). 4 manuscrits autographes, Un traité de paix 1ère partie, 1793 tome 2, Les Coureurs d’amourettes tome 2, et Turlurette, tomes 1 et 2 ; 20 et 72 pages in-4, 150 pages in-4, 160 pages in-fol. 100 / 150 € Ensemble de manuscrits de ce romancier prolixe. Les deux premiers semblent inédits. Ces manuscrits présentent des ratures et corrections. Turlurette a été publié en 1858, et Les Coureurs d’amourettes en 1859. On joint 6 L.A.S. à son éditeur Souverain (1852-1873), 7 contrats avec Souverain et une facture à en-tête de Souverain, et divers reçus et comptes. 240. Marcel PAGNOL (1895-1974). Manuscrit autographe, Hamlet. Préface, [1947] ; 17 pages petit in-4 dans un cahier d’écolier à couverture brune. 700 / 800 € Préface pour Hamlet destinée à sa traduction de la pièce de Shakespeare (1947). Le cahier, sur la couverture duquel d’autres titres sont notés, contient le texte intitulé La Folie d’Hamlet (fragments, certains passages biffés d’un trait rouge). « Est-il fou ? N’est-il pas fou ? [...] Hamlet simule la folie. Comme tous les simulateurs, il a une bonne raison de jouer cette comédie : sa vie est en danger. D’autre part, comme tous les simulateurs, il pousse la comédie jusqu’au bout, c’est à dire qu’il en fait trop »... Pagnol envisage également l’homosexualité d’Hamlet. On trouve, au revers des pages, le plan d’une pièce intitulé L’Idiot du Village, quelques notes de mécanique, et 2 vers pour la traduction des Bucoliques.
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