15 11 13. Georges BERNANOS (1888-1948). 3 L.A.S., Bar-le-Duc 1924-1925 et s.d., à une dame ; 4 pages in-8 ou in-4. 300 / 400 € Bernanos, qui séjourne alors à Bar-le-Duc (47 rue des Ducs) envoie de l’argent (loyer ou remboursement d’une dette ?) à sa correspondante. Le 22 mai 1925 (en-tête des assurances La Nationale), de Châlons, il promet d’envoyer des fonds dès son retour à Bar-le-Duc. Une autre fois, il envoie la somme de 750 F et explique : « Ce n’est que la moitié de celle que je devrais vous remettre, et je vous serais très obligé de bien vouloir prier Madame Délepine de s’en contenter pour cette fois. Elle peut croire que j’enverrai le solde aussitôt qu’il me sera possible »… On joint une lettre écrite en son nom (Fressin 27 août 1920) ; 2 télégrammes, appelant au secours le Dr Délepine [Fressin 4/4/1923), et condoléances à Mme Délepine [Auchy-le-Hesdin 2/8/1926]. 14. Louis BOUILHET (1821-1869). L.A.S., Mantes 14 janvier 1862, à Étienne Carjat ; 1 page et demie in-8. 150 / 200 € « Je suis comme la plus belle fille du monde, quand elle n’a même plus ce que vous savez. Je n’ai guère fait de vers, cette année. [...] je suis présentement enfoncé, jusqu’au cou, dans la poésie dramatique. J’ai sur le chantier une longue machine ». Il va cependant donner un poème pour le journal de Carjat... « Parmi mes pièces inédites, j’en ai que je ne veux pas publier actuellement – d’autres et beaucoup, que je ne trouve pas bonnes »... 15. Antoinette du Ligier de La Garde, Madame DES HOULIÈRES (1638-1694). L.A.S. « Deshoulieres » à son amie «Ozine»; 3 pages et demie in-8 (mouillure dans une marge). 3 000 / 4 000 € Rare lettre de cette poétesse parlant de MOLIÈRE ; témoignage inédit, inconnu de G. Mongrédien et de M. Jurgens. « Nostre derniere journée passée a la campagne ma chere Ozine estoit triste, tous les jours qui lont suivie lont esté mille fois plus encore ». Le prince [Condé ?] est parti aux eaux de Bourbonne « dans un estat de santé bien alarmant [...] je ne puis vous exprimer ce que jay souffert de sa situation ». Elle espère que son amie viendra la voir, « si ce triste temps et moy bien plus triste encore ne vous effrayent pas [...] quand l’ame souffre elle a besoin de ceux quelle aime. Monsieur de Nivernois, Mesdames de Clerembault et de lafayette Mr de la Rochefoucauld accompagné de Moliere sont passés icy la semaine dernière, mais quel bien peut causer la visite de gens devant qui je dois me contraindre ce nest qu’avec vous que je mabandonne venez donc ma bonne ozine me consoler. Adieu je reparts et voudrois ne jamais revoir paris »... Ancienne collection André Saudemont (II, 30 octobre 1981, n° 318).
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