ADER Nordmann. . LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

247 128 On joint 2 ouvrages dédicacés par Rachilde à Léon Delafosse : – La Tour d’Amour (G. Crès, 1916, sur papier de Rives vert n° 97, rel. maroquin vert, dos abîmé) : « A Léon Delafosse. Comme “les paons blancs devant le faune” la splendeur claire de votre musique et le cristal brisé de votre éclat de rire, si jeune, sont devant la sauvagerie de mon cerveau… qui saura les respecter. Rachilde 6 juin 1923 » ; – Madame de Lydone, assassin (Ferenczi, 1929 ; 1/100 sur Alfa, couv. et dos cons., rel. demi-vélin par Asper à Genève) : « A Léon Delafosse En souvenir des Paons blancs… et pour l’amuser avec de la poudre à la Maréchale teintée d’un peu de sang. Rachilde 1929 ». Plus 2 autres ouvrages dédicacés à Léon Delafosse par André David, Le Citron d’or (Le Monde nouveau, 1925, 1/20 sur Hollande, rel.), et Laura Wagnière-Huntington, From Dawn to Dusk (Vevey, s.d., tiré à 500 ex., rel.), dédic. en 1929. 247. Marcel ROUFF (1877-1936). 130 L.A.S. (la plupart signées « Marcel » ou M), 1904-1934, à Curnonsky ; environ 150 pages formats divers, dont 38 cartes postales illustrées, plusieurs en-têtes et adresses. 1 000 / 1 200 € Importante correspondance amicale, intime et gastronomique. Nous ne pouvons donner ici qu’un aperçu de ces lettres, souvent longues. La correspondance commence alors que Rouff et son cher Maurice se sont liés d’amitié. De Yokohama en 1904, Rouff fait de longues confidences à celui qu’il a choisi comme « ami sûr, dévoué, auquel je puisse me livrer entièrement sans crainte d’être trahi, et capable de me rendre un immense service moral qui peut ou me sauver ou me perdre, un ami qui m’aime »… Il fera souvent d’autres confidences à son ami, dépositaire de ses secrets ; ainsi, de La Rochelle : « Comme de coutume j’ai combattu le spleen, l’ennui, le dégoût, la lassitude avec la noce et l’orgie. J’ai passé hautain et j’ai l’immense orgueil d’avoir laissé au moins deux douloureuses et malheureuses créatures sur ma route »… Il raconte ses liaisons orageuses, les débuts de son mariage avec sa Juliette (1911), parle de ses travaux littéraires (essais et romans, dont Dodin), et de son travail de chroniqueur pour La Tribune de Genève, notamment pendant la guerre…. Une lettre est écrite à la suite d’une lettre reçue de Jaques-Dalcroze. Il est souvent question de gastronomie, avec les déjeuners du Grand Perdreau, mais surtout pour leur collaboration pour La France gastronomique. Guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises (28 volumes, de 1921 à 1928, publiés par Frédéric Rouff, frère de Marcel). On suit Rouff au fil de ses voyages, notamment pour les excursions culinaires : Japon, La Rochelle, Genève, Vevey (cure de Juliette à Mon Repos, récit de la fête des vignerons), Berne, Moulins, Mont-Dore, Trébeurden, Vittel, SainteMaxime, Saint-Gervais, La Bourboule, Blois, Nice, Autun, Espagne… Le 15 mars 1923, il réagit aux critiques de Curnonsky à la lecture du manuscrit de Guinoiseau (dont il est le modèle transparent) : « Vieux frère, tu m’as fait hier au soir un réel chagrin, car tu m’as paru […] animé d’aigreur contre moi. .../...

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