ADER Nordmann. . LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

262 260 135 259. Paul VERLAINE. L.A.S., 13 janvier 1893, à Léon Vanier ; 2 pages in-12. 400 / 500 € À son éditeur. «Voici un nouveau complément à la 2e de Mes hôpitaux. Donnez en à Philomène [Boudin, sa maîtresse] ce que vous pourrez. Quant au livre sur la Hollande [Quinze jours en Hollande], me rendez-vous libre. [...] Je ne touche rien nulle part […] c’est pourquoi en attendant des sommes honnêtes j’insiste sur quelque argent chez vous, gagné, après tout ». Il demande de décacheter son courrier et de le donner à Philomène ou de lui faire suivre : « J’attends particulièrement une lettre de M. de Rotschild ». En post-scriptum il annonce : « Le livre Dans les Limbes est fait, 450 vers ! », et il demande des épreuves de Mes Prisons et le chapitre sur Vouziers. 260. Boris VIAN (1920-1959). Manuscrit autographe, Sc. IV. À l’Académie ; 2 pages et demie in-4 à l’encre violette (trous de classeur). 500 / 700 € Projet de sketch de revue, avec ratures et corrections, mettant en scène Paul-Émile [l’explorateur polaire Paul-Émile Victor était pataphysicien comme Boris Vian]. La scène se passe à l’Académie Française : « On va recevoir l’H.P. Tous les académiciens sont gâteux »… François demande à l’H.P. « si la polygamie était pratiquée couramment de votre temps? H.P. La polygamie... voyons (il réfléchit) Euh... Je crois, oui... Pourquoi ? François. Eh bien... C’est parce que nous en sommes à la lettre P… dans le dictionnaire. H.P. Seulement la lettre P ? Eh ben ! quand j’ai été congelé on était à M... Vous n’avez pas été très vite »... 261. Alfred de VIGNY (1797-1863). L.A.S., 18 novembre 1839, [à Jacques Crétineau-Joly] ; 1 page in-8. 250 / 300 € Réponse à l’envoi du roman Un fils de pair de France, sur l’aventure vendéenne de la duchesse de Berry. « Du fond de mes rideaux, où me retient depuis plusieurs semaines un mal de gorge impitoyable, je vous ai lu et vous remercie vivement, Monsieur, d’avoir bien voulu vous souvenir de moi et me garder assez d’estime pour m’envoyer cette histoire à laquelle je veux croire dans tous ses détails, malgré les noms qui la déguisent, car vous avez tout vu et pris part à tout, vous qui avez l’honneur d’être un Vendéen héréditaire. Il me semble qu’après vous avoir lu on ne pourra plus souffrir la vue d’un bonnet de galérien sur une de ces nobles têtes»… Correspondance, t. IV, 39-128. 262. Alfred de VIGNY. Manuscrit autographe, Les deux courans, 18 janvier 1843 ; 1 page in-4 à l’encre bleue. 300 / 400 € Projet de poème philosophique. « Deux courans emportent les lettres aujourd’hui. L’un vers les régions les plus basses du Cynisme, l’autre vers les plus folles hypocrisies du Pédantisme Catholique. – Étroite est l’île où se maintiennent encore ceux que la raison gouverne. Ceux-là ne sont pas enchantés par la cruauté froide des fanfarons du crime. Ceux-là ne se font pas froids comédiens jouant le rôle de St Jérôme ». Cette page a été annotée au crayon rouge pour publication dans le Journal d’un poète. Œuvres complètes (Pléiade, 1986), t. I, p. 332 (faussement daté 1842).

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