154 314. Napoléon BONAPARTE, Prince NAPOLÉON (1822-1891). L.A.S. et 6 L.S., certaines avec ajouts autographes, Paris, 24 octobre-25 novembre 1848, à Victor Grandjean, à Alteville près Dieuze ; 7 pages in-8, 4 enveloppes. 400 / 500 € Campagne pour l’élection à la présidence de la République de son cousin Louis-Napoléon. Il envoie à Grandjean des circulaires à distribuer dans son district : « J’ai prié Vatry de vous écrire ; il est important de contrebalancer l’influence des députés qui sont arrivés chez vous ; ils sont inféodés à Cavaignac et à la coterie du National »… Il envoie aussi des affiches et des bulletins, et engage Grandjean à « éclairer l’opinion publique » dans son département… On joint la L.A.S.de Vatry à Grandjean (Toussaint 1848, 4 pages in-8, enveloppe) faisant le portrait du candidat, qu’il connait peu mais qui lui semble avoir le plus de chances et être le plus apte à ce poste : « Il est fort instruit, parle très bien l’anglais, l’italien et l’allemand […] dans les relations extérieures cet avantage et celui de ses alliances de famille peut nous ramener beaucoup d’étrangers bien moins en sureté chez eux que chez nous […] même si nous avons de ces mauvais gouvernements, la France se tirera toujours d’affaire par le bon sens et l’honnêteté des masses »…. – Plus une lettre d’Émile Campagnole, avec le récépissé des Messageries d’un paquet de bulletins pour les élections (1er décembre). 315. Georges BOULANGER (1837-1891) général et homme politique. 2 L.A.S., Jersey [1890], à Charles Laisant, député de la Seine ; 10 pages in-8, enveloppes. 150 / 200 € Intéressantes lettres politiques. 6 mars. « À tort ou à raison, le peuple a vu en moi le champion de ses revendications, les mécontents m’ont choisi comme leur syndic, les honnêtes gens comme leur défenseur »… Mais depuis un certain temps, les membres du Comité du Parti républicain national oublient un peu leur trilogie de « la révision, la constituante, le réferendum » : « nous faisons encore du révisionnisme, mais bien peu de boulangisme ; et surtout nous laissons faire sans protester ceux qui veulent en faire sans Boulanger » ; ainsi on n’a pas réfuté la remarque de Magnard dans Le Figaro que « le boulangisme survit à son chef »… Il faut que leurs partisans prennent position clairement… Il ne confond pas Morès avec Drumont, mais Boulanger ne donnera « pas un sou vaillant » sans que le candidat vienne le lui demander, « prouvant ainsi son dévouement au parti et à ma personne ». Laisant fait bien « de donner communication au comité de ma lettre concernant le Boulangisme sans Boulanger. Peut-être fera-t-elle réfléchir certaines fortes têtes »… 7 mars. « Je viens de lire ce qui me concerne dans l’ordure de Drumont La dernière bataille » : ce sont « d’ignobles turpitudes » écrites pour servir la cause de Jules Ferry, et il espère que les membres du Comité rompront « avec l’homme qui a tenté de traîner dans la boue le chef de leur parti. – Et ces braves candidats de la ligue anti-sémitique pour le conseil municipal ? »… Il n’en accepte aucun, et il écrit spécialement à Laur, « que dans le cas où il tiendrait à continuer un commerce d’amitié avec un tel personnage, sa place ne serait plus au Comité»… On joint 2 proclamations d’HENRI V, comte de CHAMBORD: Venise 27 avril 1852 (copie ms), et Frohsdorf 15 octobre 1852 (autographiée). 316. Famille de BRANCAS. 4 L.A.S. et une L.S., 1770-1822. 200 / 300 € Louis II, duc de Villars-Blancas (1714-1794). 2 L.A.S. à un duc, 1770 et 1775. Louis-Léon-Félicité, duc de Blancas, comte de Lauragais (1733-1824). L.A.S., 19 octobre 1781, au banquier Perregaux. L.A.S., 21 janvier 1813, à son neveu Antoine de Brancas. L.S., 5 août 1822, à sa sœur la comtesse de Brancas. Plus la minute de 2 lettres de 1822 à Pariset et à Double. On joint : – 2 documents concernant la succession de la duchesse de Brancas, née Adélaïde de Mailly (1772), et des notes concernant les Brancas ; – une l.a.s. de la princesse de Ligne née Béthizy (1737) ; – une l.a.s. de la duchesse de Lauzun (1738). 317. Guillaume BRUNE (1763-1815) maréchal d’Empire. L.A.S., Stettin, 30 mai 1807, [au Roi de Hollande, Louis Bonaparte] ; 2 pages in-fol. 200 / 300 € « Le Roi de Suède prétend que l’article additionnel de l’armistice ne doit pas être reconnu ; par conséquent, il se réserve de recommencer les hostilités, en prévenant dix jours d’avance seulement ». L’Empereur demande une conférence pour obtenir un armistice d’au moins 30 jours, ou la reprise des hostilités, car il craint que le Roi de Suède ne compte « sur l’expédition anglaise pour recommencer lui-même la guerre lorsqu’elle lui paraitrait avantageuse ». Brune doit se rendre à une entrevue avec le Roi, il aurait voulu « lui annoncer quelque chose de positif, mais c’est impossible […] L’empereur m’ordonne d’envoyer à Coeworden la division hollandaise de gauche, composée d’au moins cinq mille hommes, et d’instruire votre Majesté du jour où elle arrivera »… Il envoie donc le Général Dumonceau à la tête d’une division… On joint 2 L.A.S. du maréchal Bugeaud (1841).
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