326 157 324. CORSE. P.S. par Repain, Toulon 2 frimaire VII (22 novembre 1798) ; 3 pages in-fol. 400 / 500 € État des drogues et médicamens à envoyer en Corse. Cette liste recense près de 60 médicaments destinés à être acheminés vers la Corse par le navire le Patriote, commandé par le capitaine Barbarin. Ils sont répartis dans trois caisses numérotées 5, 6 et 33, contenant des produits tels que sirops, esprits, huiles essentielles, extraits, onguents, racines, teintures, etc. Les conditionnements (bouteilles, flacons, pots) sont parfois mentionnés et les quantités sont indiquées en livres et onces. On relève notamment : yeux d’écrevisse, élixir de propriété, sirop de Nerprun, sirop d’absinthe, huile essentielle de genièvre, cinabre, orpiment, tartre vitriolé, résine de jalap, antimoine diaphorétique, emplâtre d’André de la Croix, résine de gayac, emplâtre de cigüe, onguent basilicum, extrait de fumeterre, extrait de chicorée, pilules de cynoglosse, corne de cerf préparée, teinture de cannelle, racine de garance, iris de Florence, racine d’Angélique... À la fin ont été ajoutés, d’une autre main, quelques produits divers : bouteilles, couvertures, rames de papier, etc. Plusieurs navires ont porté le nom de Patriote ; il pourrait s’agir ici du vaisseau construit à Brest en 1784 et mis en service en 1786, année où il participa à une revue navale à Cherbourg en présence de Louis XVI. En 1793, il rapatria des marins suspects de sympathie contre-révolutionnaire de Toulon vers Brest, suite à la prise de Toulon par les Anglais. En 1796-1797, il participa à l’expédition d’Irlande. Retiré en 1821, il fut transformé en ponton à Rochefort, puis démoli en 1832. (Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française, I, p. 343). 325. DANEMARK et SUÈDE. 3 L.S. par des Rois du Danemark ou de Suède, 1764-1817 ; in-fol., chacune avec adresse et grand sceau aux armes sous papier. 300 / 400 € Adolf Fredrik, Roi de Suède : Drottningholm 30 octobre 1764, à Ferdinand Roi de Sicile, annonçant le décès de Hedwig Sophia Augusta von Holstein-Gottorp, abbesse de Herford (1 p. bordée de noir ; suédois). Christian VII, Roi de Danemark et Norvège : Christiansburg 23 janvier 1793, à Ferdinand Roi de Sicile, en réponse à ses vœux (contresignée par Bernstorff ; 2 p, ; latin). Frederik VI, Roi de Danemark : 11 avril 1817, à Edgard Wilhelm Coopmans (contresignée par Rosenkrantz ; 2 p ; danois). 326. Louis-Charles-Antoine DESAIX (1768-1800) général. L.A.S., au quartier général de Nothweiler 21 septembre 1793, au citoyen Charles Grandjean [futur général] adjoint à l’état major à Lauterbourg ; 3 pages in-4, adresse avec marque postale Armée du Rhin. 600 / 800 € Belle lettre amicale et militaire. Après des « courses continuelles », il est arrivé « pour la bataille [de Lauterbourg le 18 septembre], et j’ai vu la victoire. Elle a été complette et a rendu les gorges à la republique. Nous voila tiré d’un grand danger. Je prends tous les moyens pour empecher que ce malheur arrive encore. Je cours toujours, pour apprendre à connaitre le pays. Je suis seul, sans commissaire des guerres sans aide de camp et obligé de faire tous les métiers, je suis assez malade et n’en vais pas moins. Je suis au présent un peu loin des ennemis j’ai voulu les trouver. J’ai fait avant-hier trois lieux et à la fin ais rencontré leur avants poste que j’ai fait replier, pour en faire autant à mon tour ». Il s’occupe de retranchements et de redoutes pour se « mettre à l’abri d’un coup de main et à défendre vigoureusement le pays ». Il a refusé « comme un diable » le commandement qu’on lui proposait à Lauterbourg : « Je voulois absolument avoir une barbe grise au dessus de moi […] je vais rester encore dans mes montagnes où je suis commandé et où j’aurai toute la peine et les autres la gloire. C’est ce que j’aime : être bien inconnu et bien utile voilà tout mon désir ». Son ami Grandjean lui manque, mais il ne peut le faire venir auprès de lui, l’état-major étant complet… « Je m’intéresse à la division de Lauterbourg je voudrais la savoir toujours victorieuse. Adieu mon brave Grandjean. Qui vous aime plus que moi ne peut être que fou». Il embrasse son ami et le charge de saluer des amis…
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