ADER Nordmann. . LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

177 381. Jacques François Grout de SAINT-GEORGES (1704-1763) officier de marine. Manuscrit autographe, [Bataille du Cap Finisterre, 1747] ; 3 pages in-fol. 500 / 700 € La bataille du cap Finisterre en 1747 relatée par un témoin oculaire. Récit de la bataille navale du cap Finisterre, au nord-ouest de l’Espagne, qui eut lieu le 14 mai 1747 entre l’escadre française commandée par Jacques Pierre de Taffanel de La Jonquière, et la flotte britannique placée sous le commandement de l’amiral George Anson, au moment de la guerre de Succession d’Autriche. Jacques François Grout de Saint-Georges (1704-1763) commandait l’Invincible, un vaisseau de 74 canons et 711 hommes d’équipage: «Le 14 may à sept heures et demie du matin, m’estimant alors à 25 lieues au nord du cap de Finistere, on eut connoissance du haut des mâts de plusieurs voiles du coté du vent, qui souffloit alors du coté du nord est ; on les reconnut distinctement sur les 9 heures et demie au nombre de dix sept, parmi lesquelles on put juger à dix heures et demie qu’il y en avoit 14 d’apparence, et que ces vaisseaux forçoient de voile droit sur nous »... À 10 heures, La Jonquière donne l’ordre de se préparer au combat et de faire route vers l’ouest sud-ouest. À midi, il ordonne à une frégate de faire voile en direction du sud-ouest avec les vaisseaux marchands qu’il escortait ; en même temps, il fait signal aux vaisseaux de guerre de se mettre en ligne. L’Invincible était alors le matelot arrière du navire-amiral, le Sérieux, monté par La Jonquière. Les combats commencent à 3 heures de l’après-midi : « Après avoir mis l’Apollon sous mon canon à tribord, je commençay le combat en attaquant par basbord l’avant garde [britannique] où étoit le Centurion, le Namur et le Yarmouth, et pour les empêcher de gagner notre tête, ce qui étoit le seul moyen de sauver la flotte en arrêtant l’ennemi »… L’Invincible tire sur ces trois bâtiments et fracasse leurs mâts, mais il est lui-même lourdement endommagé, de même que les autres navires de l’escadre. La situation devient alors confuse : « Les vaisseaux se mêlèrent de façon que la fumée et le feu permettoit à peine de reconnoitre les pavillons, ce qui fit que quelques .../...

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