37 38 32 37. Pierre-Joseph PROUDHON (1809-1865). L.A.S., Paris 20 juillet 1854, à un poète ; 1 page in-8. 1 000 / 1 500 € Belle lettre à un poète. .....« Quoique peu amateur de vers, et encore moins connaisseur, je les goûte pourtant assez pour m’y montrer difficile, je devrais sûrement dire pointilleux » ; il remarque ainsi « une césure disgracieuse » dans deux vers du sonnet. Il félicite cependant le poète « de vous être débarrassé, ainsi que vous le dites, du fatras de préjugés qui pesait sur votre conscience. J’aime à croire que les lois de la justice, de la morale, ne vous en apparaîtront que plus belles, plus sublimes, plus sacrées. C’est le premier fruit de la liberté de conscience, de nous rendre immédiatement meilleurs, plus honnêtes, plus dignes, et surtout plus sûrs de notre propre vertu ». Il ajoute : « Je travaille [...] et vis tant que je suis solitaire. Cependant, si vous tenez à me voir, ce qui ne vous avancera guère, et ne peut que me faire perdre dans votre esprit, vous me trouverez d’ordinaire chez moi après sept heures du soir »... Cette belle lettre a été reproduite par L’Autographe en 1864. 38. Pierre REVERDY (1889-1960). L.A.S. « P.R. », [Solesmes 2 janvier 1954], à un ami anglais Fyfe Duthy ; 2 pages grand in-8, au dos d’une carte illustrée représentant une miniature des Riches Heures du Duc de Berry, enveloppe. 600 / 800 € Il fait allusion aux cochons représentés sur la miniature : « Enfin les voilà en train de croquer des perles. Je ne sais pas si je suis d’un côté ou de l’autre de la barricade. Peut-être des deux. Il y a aussi un chien, un porcher – et un assez beau paysage [...] Les cochons de ce temps là avaient des poils. On les a beaucoup civilisés depuis
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