ADER Nordmann. . LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

65 45 64. Gyula Halàsz dit BRASSAÏ (1899-1984) photographe. L.A.S., New York 4 juin 1973, à sa chère Babeth ; 2 pages in-4. 300 / 400 € Sur son séjour et ses expositions en Amérique. Il est rentré tardivement du Midi à Paris : « finalement je n’avais que 3 semaines pour préparer mes 2 expositions aux Etats-Unis (l’une dans le Corcoran – musée, à Washington, le 1er juin, l’autre à la Within-Gallery, le 12 juin) […] Heureusement j’ai pu tout faire à temps et les photos sont bien arrivées (par la valise diplomatique). Nous avons passé 5 jours vraiment très agréables à Washington qui baigne dans une verdure luxuriante. J’aimais surtout le Georgetown avec ses petits jardins pleins de magnolia, de clématite, d’azalée, de rhododendrons. Nous habitions un hôtel en face de la Maison Blanche, et l’exposition fut vraiment un succès. Beaucoup de personnes sont venues de New York, de Chicago, et même de San-Francisco à l’inauguration, comme Ansel Adams le plus célèbre photographe vivant de l’Amérique, de Carmel (près de San Francisco). Il y avait un diner pour 60 personnes dans le musée et j’ai vendu toutes mes photographies. (L’exposition va continuer dans d’autres villes Chicago, etc.). Je t’écris d’un bel appartement en face du Central Park qu’un ami a mis à notre disposition […] Hier soir (dimanche) il y avait une fête des Portoricains sur la Vth Avenue. C’était aussi mouvementée et colorée que le carnaval de Rio. Vers le 15 nous irons probablement à San Francisco (après une exposition et la parution du Portfolio Brassaï) et aussi à Los Angeles pour revoir mon vieil ami Henry Miller »… 65. Paul CÉZANNE (1839-1906). L.A.S., Paris 30 janvier 1897, à Philippe Solari ; 3 pages et demie in-8 (un peu froissée, petite fente au pli médian). 4 000 / 5000€ À son ami sculpteur. Il a bien reçu sa bonne lettre. « Inutile de te dire que je n’ai pas reçu celle que tu dis m’avoir écrite fin décembre. Je n’ai plus revu Émile [le fils de Solari] depuis fin du mois dernier et pour cause. Depuis 31 expiré, je suis resté caserné pour cause de grippe, Paul a fait mon déménagement de Montmartre. Et je ne suis pas encore sorti, ça va mieux cependant. Dès que je vais pouvoir, j’écrirai un mot à Émile pour rendez-vous ». Quant à Joachim Gasquet : « Sa demande me touche profondément, et fais-lui part du souhait que je fais, de faire agréer les deux toiles en question à Monsieur Dumesnil. A cette fin je te prierai de t’adjoindre à Gasquet et d’aller chez ma sœur, 8, rue de la Monnaie et la prier de vous conduire au Jas, où se trouvent les susdites toiles. – Je vais écrire à ma sœur relativement à ce sujet. Sauf un peu de marasme inhérent à la situation, ça ne va pas plus mal, mais si j’avais su organiser ma vie pour vivre là-bas, ça m’aurait mieux convenu. Mais famille oblige à pas mal de concessions »... Correspondance (éd. John Rewald), p. 257.

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