118 119 69 119. Yvette GUILBERT (1865-1944). 7 L.A.S. (la plupart « Yvette »), 1928-[1931] et s.d., à Curnonsky ; 8 pages formats divers, la plupart à son adresse 120, rue de Courcelles, une adresse. 300 / 400 € Correspondance amicale : félicitation pour la Légion d’honneur, invitations avec Bienstock (« Venez en pijama si le cœur vous en dit »)… Sur la gastronomie. « Mais je ne suis pas gourmande ! et ma foi, à vrai dire, je ne garde des repas que je fais que le souvenir de mes voisins de table… Ce qu’il y a dans les plats m’indiffère. – Pourtant, pour vous montrer ma fidélité au souvenir, je n’oublie pas les régals de mon enfance en Normandie… les soupes à la crème ! les carottes, les salades à la crème, et les poulets juteux cuits, embrochés et grésillant sur les braises rouges, pendant que moi fillette, accroupie sur le sol, j’avais charge de tourner la broche ! J’appris également en Amérique à goûter la succulente cuisine nègre. – Quand Paris aura-t-il son “Restaurant noir” ! Alors les bananes frites entoureront les poulets croustillants, les maïs en branches arriveront dorés et chauds roulés dans des linges blancs et les jolies dents des Parisiennes y mordront à pleines lèvres, sans souci d’émietter ces grappes farineuses et de les transformer “en petits pois écossés” dans les assiettes. Le maïs américain mangé “en grappes” et les bananes frites sont mes deux petits péchés de bouche»… 118. Jean-Pierre GUIGNON (1702-1774). Six Sonates à violon seul et basse. Dédiées à Monsieur Bonnier de la Mosson, Trésorier général des États du Languedoc. Par J.P. Guignon Roy des Violons. Œuvre VIe. Gravées par Melle Bertin (Paris, chez Madame Boivin et le Sieur Le Clerc, [1743]) ; in-fol., [2 ff.]-35 p., cartonnage papier marbré de l’époque (dos usé). 500 / 600 € Rare première édition de ce deuxième recueil de Sonates pour violon et basse continue de Guignon (RISM A/I G 5048). Quelques légères mouillures. Giovanni Pietro Ghignone, originaire de Turin, entra en 1733 à la Chapelle royale, et francisa alors son nom ; naturalisé en 1741, il fut un des principaux introducteurs de Vivaldi en France ; disciple de Somis, ses talents lui valurent le surnom de « Roy des violonistes ». Cet opus est dédié au financier et mécène Joseph Bonnier de la Mosson (1702-1744), avec une louangeuse dédicace gravée en tête du recueil : « Deux choses m'ont également guidé dans la conduite de l’ouvrage que je vous présente, l’Imagination pour le composer ; le Jugement, pour vous l’offrir ; et je me fais un honneur marqué de publier que je ne me suis pas senty plus entrainé par le désir de faire du Beau, que par l’idée flateuse d’être aplaudi d’un Connoisseur tel que vous »… Provenance : collection du violoniste Henri Vieuxtemps.
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