121 70 120. Ernest GUIRAUD (1837-1892). 3 L.A.S, 1875-1891, à Jacques-Léopold et Henri Heugel ; 3 pages et quart in8 (petite tache à une lettre) et 1 page in12 avec adresse. 150 / 200 € 24 juin 1875 : « Les amis de Bizet » vont se réunir chez Meilhac «pour causer du monument que nous désirons élever à notre ami. La famille me charge de vous convoquer à cette réunion»… 30 octobre 1891 : « Lorsque vous m’avez demandé de terminer l’orchestration de Kassya, j’ai accepté avec la pensée de rendre un pieux hommage à notre pauvre Delibes », malgré ses autres obligations ; ayant promis qu’il n’aurait aucun retard à craindre, il s’offusque de l’acte sur papier-timbré que lui envoie l’éditeur, qu’il lui renvoie : « du moment que le sentiment tout affectueux qui nous avait dirigés au point de départ se transforme en une affaire quelconque, j’ai le profond chagrin de devoir me retirer de façon définitive ». Il lui renverra demain, avec les manuscrits de Kassya, « le travail que j’ai fait jusqu’à présent, et je suis prêt à signer, même sur papier-timbré, l’abandon que j’en fais »… 4 novembre 1891. Il a enfin vu Massenet : « Il n’a pas accepté, mais n’a pas refusé non plus. Il veut en causer avec vous, et j’espère que vous arriverez à le décider »… 121. Georg Friedrich HAENDEL (1685-1759). Six Fugues or Voluntarys for the Organ or Harpsicord … Troisieme Ovarage. (London, Printed for and sold by I. Walsh, [1735] ; cotage 543) ; in-4 oblong de [1 f. de titre]-23 p. ; cartonnage moderne. 800 / 1 000 € Rare première édition de ces pièces pour orgue ou clavecin [HWV605-610]. Musique gravée (planche n°543). Petit trou au dernier feuillet. 122. Reynaldo HAHN (1874-1947). 10 L.A.S. (la plupart « R » ou « RH »), [1928-1945, à Suzanne Serge] ; 33 pages in-8 ou in-12, 4 adresses (quelques petits défauts). 800 / 1 000 € Curieuse correspondance sentimentale à une jeune danseuse. Les premières lettres datent de la fin des années 1920 ; la dernière lettre est postérieure à la guerre. Hahn semble bien avoir eu une liaison avec cette danseuse, Suzanne Grothé dite Suzanne Serge, surnommée par Reynaldo « Suzon » ou « Suzy », qui dansait en 1926 à la Porte Saint-Martin dans Une revue ; plus tard, il lui donne des conseils. Ces lettres sont très intéressantes pour la psychologie du musicien. [15 juin 1928]. « J’ai été – je suis encore très bousculé car je vais diriger les Noces au Cycle Mozart. J’espère te voir bientôt – sans artifice – et sans vêtement – nue et abandonnée – indécente et charmante ». « Puisque vous acceptez mes conseils, laissez-moi vous donner celui de ne pas compliquer votre vie et vos sentiments par des rêvasseries psychologiques. Ne réfléchissez pas tant à vous-même. Laissez-vous aller à être telle que vous êtes, sans chercher à vous analyser sans cesse. Vivez et attendez ce que vous apporte chaque jour. Vous êtes jeune, jolie et douée. Tout ça ira très bien »… Il lui est « absolument impossible d’affronter maintenant des situations sentimentales psychologiques. Je suis las à MOURIR de tout cela ; j’en ai trop souffert et ma vie est trop pénible. À Deauville, j’avais le désir de m’évader d’un chagrin qui empoisonne mon existence. Et, tout en étant très gentille, vous avez fait “du chichi”. Alors, tout en étant très gentil, j’ai renoncé ; parce que je ne tiens assez à rien pour persister. Et puis, le vent a tourné ; vous êtes charmante
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