72 123. Joseph HAYDN (1732-1809). Symphonies VII-XII et XIII-XVIII (Londres, Cianchettini & Sperati, [18071809] ; 2 volumes in-8, rel. toile brune, pièces de titre au dos. 300 / 400 € Partitions d’orchestre de douze symphonies (Hob. I : 70, 45, 66, 44, 57, 51, 90 ; Ia :14 ; I : 53, 64, 71, 75), publiées à Londres par les éditeurs d’origine italienne Cianchettini et Sperati dans leur A Compleat Collection of Haydn, Mozart and Beethoven’s Symphonies in Score. Premières éditions en partition d’orchestre pour la plupart. 124. Vincent d’INDY (1851-1931). 2 L.A.S., 1882-1889, à des dames ; 3 et 2 pages in-8. 250 / 300€ Valence 21 octobre 1882, à Mme de Chambrun. « Sachant de longue date à quel point vous vous intéressez à l’art musical et combien vous aimez l’archéologie musicale et les franches et naïves mélodies du passé, je me permets de vous adresser Monsieur Michaëlis qui a entrepris sous le titre de : Chefs-d’œuvre classiques de l’Opéra Français, la reconstitution fidèle et tout à fait authentique des œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles ; ces œuvres, fort peu connues de nos jours n’existaient pour la plupart qu’à l’état d’arrangements et d’adaptations faites sans respect du texte original. Faire revivre ces monuments dans leur pureté et leur naïveté première, voilà le but que s’est proposé M. Michaëlis», mettant en lumière «des œuvres admirables de Campra, de Rameau, de Destouches qui étaient jusqu’alors presque totalement ignorées des amateurs et même des artistes ». D’Indy s’est lui-même chargé de la reconstitution des Éléments de Destouches, « partition qui renferme des passages d’une poësie et d’une vérité d’expression sublimes »… Paris 17 avril 1889. Il envoie « deux chœurs pour voix de femme avec solo, qui viennent de paraître », priant sa correspondante « de patronner ces petites œuvres à Bordeaux, ville que je sais extrêmement musicale et dans laquelle je n’ai jamais eu le plaisir de me voir exécuter »… 125. Vincent d’INDY. L.A.S., Paris, 25 janvier 1892 ; 1 page in-8. 100 / 150 € Légion d'honneur. Il envoie les papiers réclamés par la Chancellerie et serait « heureux d’être reçu par mon ami Gabriel Fauré (154, boulevard Malesherbes)»… 126. Hermann LEVI (1839-1900). L.A.S., München (Munich) 8 février 1893, à un collègue ; 2 pages et demie in-8 (fentes réparées au scotch) ; en allemand. 250 / 300 € Intéressante lettre du chef d’orchestre sur son sort et son futur remplaçant à la tête de la musique de l’Opéra de Munich, après la démission du baron de Perfall. [Karl, baron de Perfall (1824-1907), compositeur, auteur de quatre opéras et de lieder, avait été nommé en 1864 intendant de la musique de la Cour de Bavière, et fut aussi l’intendant de l’Opéra (Hofoper) de Munich de 1867 à 1893. Hermann Levi, depuis 1872 premier Hofkapellmeister à Munich, et nommé en 1894 Generalmusikdirector, conservera jusqu’en 1896 son poste, qu’il abandonnera pour raisons de santé.] La démission du baron de Perfall a bouleversé la situation quant à la question du Kapellmeister (« die KapellmeisterFrage »). On estime qu’aux côtés de Levi, une autre force de tout premier rang devrait être engagée : « Man findet, daß neben mir noch eine Kraft allerersten Ranges engagirt werden soll ». Il ne se sent pas vieux, mais on le considère comme tel ; et il a besoin de soutien. Ernst von Possart (directeur des théâtres royaux) a engagé des négociations avec un chef d’orchestre, homme de réputation européenne dont le recrutement serait un bénéfice incommensurable : «ein Mann von europäischem Rufe, und seine Gewinnung wäre für unser Institut ein unermeßlicher Gewinn». Il n’y aurait donc bien sûr pas de place à côté de lui pour son collègue : « natürlich wäre neben uns Beiden und Fischer für Sie kein Platz mehr ! » Il faut donc renoncer à leur projet concernant Rienzi. Mais Levi proposera son correspondant comme successeur au poste de la personne sollicitée comme premier chef d’orchestre: «Der Betreffende ist auch jetzt in einer angesehenen Stellung, und ich werde Sie als seinen Nachfolger vorschlagen. […] Man will einen ersten Dirigenten, und soll ihn haben ! »... 127. Yehudi MENUHIN (1916-1999). 2 L.S., Londres 20 [et fin] mars 1966, à Leslie F. Grunberg, d’Artline Films à Levallois-Perret ; 1 page in-4 chaque à son en-tête ; en anglais. 200 / 300 € Il décline la demande de participer au film Chants of Sand and Stars, ne pouvant se rendre pour le tournage à Samarkande, où il est supposé accompagner un hazzanim («accompanying one of the “hazzanim” of the community ») ; il demande que son nom et cette mention soient retirés du projet. – Il se réjouit que le projet avec le merveilleux trio pourra commencer à Anvers le 10 mai ; il pourra présenter et commenter le film à Londres ou à Paris. 128. Giacomo MEYERBEER (1791-1864). L.A.S., Paris 24 décembre 1830, [aux commissaires de la Liste civile] ; 2 pages in-4. 300 / 400 € Sur Robert le Diable. Conformément au traité passé entre l’Académie royale, Scribe et lui-même, le librettiste lui a fourni son poème le 1er avril, et Meyerbeer lui-même a livré à l’Académie royale sa « partition complète de Robert le Diable » le 1er juin 1830. « Non seulement donc je consens à ce que le traité reçoive son execution en ce qui me concerne, mais j’ose même réclamer de l’équité de Messieurs les comissaires de la liste civile qu’ils en ordonnent la prompte exécution. Étranger dans ce pays, depuis un an je prolonge mon séjour à Paris uniquement pour la mise en
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