4 6 4. Georges BERNANOS (1888-1948). L.A.S., Villa Ochoenea, Ciboure [été 1926], à un journaliste ; 2 pages in-4 à l’encre bleue. 800 / 1 000 € Belle lettre sur les violentes critiques qui ont accueilli Sous le soleil de Satan (notamment sous la plume de René Johannet dans Les Lettres). «Je ne vous reproche pas du tout d’avoir compté avec quelque joie les “rudes coups que me porte Monsieur Johannet” si vous avez assez de charité pour prêter une espèce de consistance à ce fantôme [...] Nulle voix, d’ailleurs, ne s’est élevée, ne s’élèvera jamais parmi ceux des chrétiens dont c’est le droit de juger défavorablement mon livre, pour faire du moins crédit aux intentions de l’auteur, et blâmer l’homme des Lettres qui définit gracieusement mon catholicisme “une variété commerciale d’excitation littéraire”. Le valet qui parle ainsi a derrière lui deux carrières, et il n’est pas au bout de ses trahisons, si sa figure ne ment pas »... Bernanos doute qu’on insère cette mise au point : « Vous trouverez cette dernière violence tombée de ma plume, profondément regrettable [...] néanmoins, vous n’aurez pas eu un mot de blâme pour le malheureux qui m’accuse sans preuve » et qui se livre à « de la pure et simple diffamation »... 5. Georges BERNANOS (1888-1948). 2 L.A.S., Clermont [24.X.1928] et [20.XII.1929] ; 2 pages in-4 avec enveloppe, et 2 pages oblong in-12. 400 / 500 € À J. Moremans de Liège, le remerciant pour son « généreux article ! Évidemment, je ne mérite pas de telles amitiés, mais vous sentez bien qu’elles sont, sinon ma raison de vivre, du moins ma raison d’écrire. Sans elles, je n’aurais le courage de rien. Notre profession serait si sotte ! »... « Je suis si touché de trouver votre affectueuse et fidèle pensée à chaque petit tournant de ma vie ! Est-ce bête de ne pas avoir encore été vous serrer la main ! Mais il en est toujours ainsi. Le seul bien dont nous avons la possession (provisoire hélas !) – le temps – nous est volé par des gens auxquels nous ne voudrions même pas penser, mais qui s’arrogent le droit de penser pour nous. Quelle amère et monotone comédie ! »...
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