78 140. Édith PIAF. L.A.S. «Pupuce », [Lausanne] 2 mars 1946 à «Mon adoré » [Yves Montand] ; 4 pages petit in-4 extraites d’un cahier d’écolier (numérotée « 15e »). 1 500 / 2 000 € Belle lettre d’amour à Yves Montand pendant sa tournée en Suisse. Après 15 jours de séparation, son adoré lui manque : « j’en ai mare de ce pays et j’en ai surtout mare de ne pas te voir ». Elle est « toujours un peu fatiguée mais ça va quand même un peu mieux qu’avant […] Il parait que dans un article tu dis que je suis la femme de ta vie… c’est vrai ça ? Mais alors tu m’aimes ? Chic alors ! ». Elle a déjeuné avec le consul de France et d’autres personnalités, et elle a dû chanter « quinze chansons, une heure et quart en scène, tu parles s’ils aiment ça, j’en suis très fière du reste, n’est-ce pas mon Pays que je représente ? et de voir que je fais un peu de bien à la France dans ma petite sphère j’en suis toute émue ». Elle soigne beaucoup sa toilette dont on la complimente. « Je suis ravie d’avoir cessé de boire, quand je pense à la réputation idiote que je me suis faite grâce à mes sois disants amis ». Elle encourage Montand à lire ; elle lui a trouvé Le Rire de Bergson « (je crois que c’est assez dure à lire) », et l’Éloge de la Folie d’Érasme. Elle se réjouit d’avoir des lettres quotidiennes et de voir Montand compréhensif et courageux. Elle regarde la photo qu’il lui a donnée où il a le nez rouge : « Dame à force de vous embrasser, on dirait que vous avez bu, vous n’avez pas l’air sérieux du tout ». Elle compte le retrouver dans leur nouvel appartement : « Dis toi que chaque jour qui s’écoule est un pas vers notre union définitive et que je t’aime avec toute la force dont je suis capable, c’est-à-dire grand à tout braver à hurler à chanter à me battre avec la vie ! »… 141. Édith PIAF. L.S., Paris 11 juin 1948, à Mme A. Outin à Nanterre ; 1 page in-4. 300 / 400 € Sa lettre l’a touchée, « Moi qui n’aies pas eu la joie de connaître une maman »… On joint un chèque signé sur la Chase Manhattan Bank (1956) et un montage photographique. Plus un fac-similé de Chateaubriand ; un programme signé par Théo Sarapo et Guy Bedos (1963) ; un disque 45 tours des Beatles Help ! avec une signature John Lennon (non garantie).
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