146 80 144. Édith PIAF. 2 L.A.S. « Édith », août-septembre 1955, à Pierre Chaub (compositeur et chef d’orchestre), au Piccadilly Theatre, à Londres ; 2 pages in-4 chaque, la 1ère à en-tête du Château Marmont, enveloppe pour la 2e. 1 000 / 1 500 € Tournée aux U.S.A., alors que Jacques Pills va jouer à Londres la comédie musicale Romance in Candlelight d’Eric Maschwitz (Piccadilly Theatre, 15 septembre 1955). Hollywood 4 août. Sa seconde lettre l’inquiète : « surtout dites-moi tout, vous savez comme j’ai confiance en vous et combien je suis heureuse de vous savoir près de Jacques [Pills] ! Il me tarde moi aussi qu’il est débuté et qu’il se repose, tâchez de le décider d’aller voir un docteur et repasser des radios, […] le moindre écart peut être grave pour Jacques »... Elle réclame tous les détails et toute la vérité ; elle-même est retenue à Hollywood par ses affaires : « je veux en profiter pour assurer mes arrières ! […] Ne faites surtout pas attention si mon bonhomme est un peu nerveux, vous le connaissez, il se fait tellement un monde de tout ! »... Elle compte sur Pierre pour donner des détails de la première, « car avec bonhomme je n’aurais pas grand-chose ! »... New York 22 septembre. « Je viens d’avoir un coup de téléphone de Jacques m’annonçant la triste nouvelle pour l’opérette, remarquez que je m’y attendais un peu mais aussi rapidement ça fait un drôle d’effet ! Je compte sur vous pour lui remonter le moral et l’entourer d’affection, je crois qu’il doit en avoir besoin. Si cette sacrée opérette se termine nous nous occuperons de son tour de chant et là il n’y aura pas déception puisqu’il est son seul maître ! Loulou va rentrer rapidement pour voir sur place ce que l’on peut faire mais surtout veillez à ce qu’il ne prène pas ça au tragique, ça ne l’est pas, c’est embêtant tout au plus. […] j’ai eu un travail fou »... 145. Édith PIAF. L.A.S. « ta petite bonne femme », 5 janvier 1956, [à Jacques Pills] ; 2 pages in-4 (légères décharges noires de la transcription dactylographiée sur la 2e page). 1 000 / 1 200 € Belle lettre à son premier mari, Jacques Pills, alors qu’elle entame son ultime cure de désintoxication. « Mon petit bonhomme Cela fait même pas 24 heures que nous nous sommes quittés et déjà je commence à réal[is] er qu’un bonhomme comme toi il n’y en a qu’Un sur la terre, et je ne veux pas te perdre, je me rend compte que jamais je ne pourrais te retrouver si je te perdais ! »... Cependant ces deux mois toute seule vont lui faire beaucoup de bien : « je crois que tu me retrouveras dans le même état d’esprit que j’avais quand tu m’as connu ! Merci mon bonhomme de m’aider, merci de comprendre! Nous avons eu tant de choses contre nous, mais maintenant il n’y a plus rien ! Soignes toi bien mon chéri, trouves de belles chansons et je serai là pour ta rentrée et si heureuse de te retrouver, ça j’en suis sûre ! ! ! [...] Bonhomme, aie confiance en moi comme tu l’as toujours eu et tu verras que c’est le bon côté qui gagnera dans moi, c’est la fin de la désintoxication ! Dans même pas deux mois [...] tu verras que tout peut recommencer ! »... Elle signe : « Je suis toujours ta petite bonne femme ».
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==