91 172. Giuseppe VERDI (1813-1901). L.A.S., Genova (Gênes) 21 décembre 1893, au professeur Arrigo Tamassia ; 1 page in-8 (petite fente réparée, lég. rouss.) ; en italien. 1 500 / 2 000 € Hommage à son ami Cesare Vigna. [Cesare Vigna (1819-1892) médecin et psychiatre, se lia d’amitié avec Verdi qu’il soigna durant ses crises de dépression ; Verdi lui dédia la Traviata, en reconnaissance de la part qu’il avait prise dans l’élaboration de la psychologie de Violetta. Directeur de l’asile d’aliénées de San Clemente, il pratiqua sur ses malades la musicothérapie ; il fut aussi critique musical. Après la mort subite de son fils Clementino, survenu en 1891, Vigna décida de se retirer de la vie privée et de retourner dans sa ville natale, où il fut frappé par une attaque qui le conduisit à la mort au bout de six mois, en 1892. Arrigo Tamassia (1848-1917) était professeur de médecine légale à l’université de Padoue, auteur de nombreux travaux sur la psychiatrie.] Il est embarrassé pour parler du pauvre Vigna. Il ne peut parler de sa valeur dans les sciences que Vigna a professées, et qu’il ignore. Mais certainement son érudition était très vaste, ainsi que son esprit : raisonneur aigu, profond et surtout convaincant ; un cœur d’or, un ange de bonté et un ami sincère, constant et fidèle depuis plus de trente ans, dont Verdi déplore amèrement la perte : « la sua erudizione era vastissima, come era vastissima la sua mente : ragionatore acuto, profondo e soprattutto convincente; un cuor d’oro, un angelo di bontà e mio amico da più di trent’anni sincero, costante, leale, di cui deploro amaramente la perdita »…
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