ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

320 111 320. Théophile-Alexandre STEINLEN (1859-1923). 4 L.A.S. « Alex » (2 incomplètes du début), [Paris août 1898], à sa femme Émilie à Gometz-le-Châtel (une à Mulhouse) ; 27 pages in-8, 3 enveloppes. 500 / 600 € Sur son travail à Paris et son album Des Chats. Il lui envoie 50 francs et est sur le point de « terminer le Gil Blas. Je voudrais faire quelques Rires avant de vous aller voir » ; il a reçu une lettre de sa mère et une de Madame Zola qui « est désolée de la perte du petit chat dont je n’ai pu avoir ce nouvelles ». Il s’occupe de sa naturalisation : « Il me refaut la date de naissance (et le lieu) de ton père et de ta mère […] Je suis las de toutes ces démarches et voudrais enfin les voir aboutir. […] J’ai déjeuné d’une façon charmante chez Guitry, nous deux seuls. Après déjeuner est venu Jean Coquelin qui nous a tenu compagnie un bout de temps. Les potins de théâtre sont bien amusants »… L’affaire de l’Album des Chats avec Madame Salis est arrangée : « elle m’accorde les 25 cents par exemplaire que je lui demandais en souvenir des Rodolphe et des bonnes relations que nous avons eues »… Il a beaucoup de travail : « Il faudra que sitôt l’almanach de Pelletan terminé (Ah cet almanach !) j’entreprenne un petit livre promis pour de suite à Piazza – puis l’affiche de Guitry pour laquelle je n’aurai que le temps »… On joint une L.A.S. du même à Mme Aubert à Gometz-le-Châtel 23 août 1898, la priant de disposer de la chambre qu’elle réservait pour sa femme, puisqu’ils vont partir pour la Suisse. 321. Théophile-Alexandre STEINLEN. 10 L.A.S. (une incomplète), [Paris 1898] et s.d., à sa fille Colette Steinlen ; 34 pages la plupart in-8 (quelques défauts), une enveloppe et une adresse. 500 / 600 € Tendre correspondance à sa fille chérie. Plusieurs lettres sont adressées à Gometz-le-Châtel où sa fille de neuf ans est en vacances chez Madame Aubert. Il répond à ses lettres qui lui font très plaisir et lui fait ses recommandations : « de prendre garde aux guêpes quand tu manges du fruit, de boire le moins possible de l’eau qui par ces temps si chauds, quand elle n’est pas tout à fait bonne, peut donner le choléra ». Il lui donne des nouvelles des chats et de ses oiseaux : « ton pierrot qui est maintenant un gros grand diable qui mange presque seul et vole parfaitement. Tu pourras, si tu veux lui donner la liberté quand tu seras là »… Il fait très chaud à Paris et l’atelier est envahi de puces : « le bas de mes pantalons en est tout noir ». Il fait de la bicyclette : « Ça me parait un peu dur encore, mais enfin ça va un peu mieux de jour en jour. Je lâche une main pourtant ce matin j’ai ramassé une belle bûche dans le bois en voulant renfoncer mon chapeau » ; s’il y a trop de circulation, « je descends et rentre tranquillement en tenant mon cheval par l’oreille ». Il a été réveillé à minuit par Jehan Rictus pour lui dire qu’il y avait un grand incendie : « C’était avenue de Saint-Ouen le dépôt d’une compagnie de voiture qui flambait. C’était en effet très beau […] 3 ou 4 cents chevaux sont partis affolés dans toutes les directions, sans bride ni licol […] On en a retrouvé dans tout Montmartre jusqu’au haut de la butte »… On joint une l.a.s. de Colette Steinlen à sa tante Adèle, où elle écrit que son père « travaille beaucoup à un livre qui lui plaît », L’Institutrice de province de Léon Frapié ; et une lettre de sa mère à Colette.

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