ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

122 346. Eugène VIOLLET-LE-DUC (1814-1879) architecte. L.A.S., 14 août 1863, [à Aimé Millet] ; 1 page in-8. 200 / 250 € Au sujet d’une cuve, dont on lui a envoyé un estampage : « une cuve du XIIIe siècle travail italien. Ces sortes de cuves cylindriques vases servaient à plusieurs usages. On y mettait le vin à rafraichir par exemple. Il y en a une de ce genre à l’église de Lombez dont j’ai donné le dessin dans le mobilier [Dictionnaire raisonné du mobilier français…] qui sert de cuve baptismale. C’est un objet qu’il ne faudrait pas laisser perdre et si ton ami ne prétend pas le garder il devrait le vendre au Musée de Cluny »… Il ajoute : « Le Vercingétorix de Clermont n’est qu’un canard ». La lettre a été transmise par Aimé Millet à son ami Henri Dumesnil, avec une note a.s. au verso. Une note jointe indique qu’il s’agit d’une coupe en bronze trouvée à Puiseaux. On joint 2 l.a.s. adressées à Dumesnil par Achille Oudinot (1869, au sujet de Corot) et par Constant Troyon (1860). 347. WILLY (1859-1931). 5 L.A.S., 1894 et s.d., à un « confrère » [Hugo Nolthenius, rédacteur de la revue hollandaise Weekblad voor Muziek] ; 11 pagesin-8 (qqs fentes). 300 / 350 € Lons-le-Saulnier 25 septembre 1894. Il remercie de l’obligeant article sur La Mouche des croches, « ce livre si fumiste, malgré le sérieux de mes convictions musicales […] L’Ouvreuse du Cirque d’Été, toute fière d’être présentée au public hollandais – si artiste ! – vous adresse sa plus belle révérence »… Il lui fait envoyer d’autres de ses livres, et ajoute en post-scriptum : « Ce n’est pas Pougin (ce petit crétin suffisant et insuffisant) qui avait déclaré les wagnériens incapables de goûter Thaïs, mais bien Heugel, le monstre lui-même ! sous son pseudonyme habituel de Moreno ». – 20 décembre. Polémique avec Camille Kufferath ; Willy s’offusque de « l’ânerie de ce Kufferath. […] Voilà qu’il ose prétendre que Wagner a écarté l’idée de fatalité !! Sans doute, cet idiot n’a jamais entendu parler du Schicksalmotiv ? »… – Il demande de traduire et insérer son petit entrefilet « Polémique wagnérienne ». – Il remercie pour l’envoi du Weekblad et de l’article, et annonce l’envoie d’une lettre inédite du « pauvre grand Berlioz » à insérer dans sa revue. On joint : – la copie de la fin d’un procès-verbal d’entrevue des témoins d’Henry Gauthier-Villars et de Charles Morice (dont Paul Gauguin), 28 mars 1891 (p. 3-4) ; – une L.A.S., Bruxelles 10 juin 1914, à une dame : il ne peut quitter Bruxelles, où il assiste au procès de l’escroc Nestor Wilmart et regrette de devoir renoncer à la soirée à laquelle elle le convie (sur papier à son portrait en vignette). Plus 2 billets a.s. 348. WILLY. 6 L.A.S, 1896- 1900, à Félix Jeantet ; 8 pages in-8, 5 enveloppes. 300 / 400 € 1896. Sa femme [Colette] est gravement malade et il a toutes les peines du monde à l’empêcher de sortir ; elle n’est pas guérie ; « (Entre nous c’est un potin venimeux, et faux, de cette vieille Caillavet, bas-bleu hystérique, qui l’a fichue dans cet état. Quelque jour, je vous conterai cela ». Il lui envoie des coupures et des articles pour son journal [la Revue hebdomadaire]. Août 1899. Il part pour Bayreuth : « Je pense comme vous que les mouchards sont moins répugnants que les youtres et les protestants : ceci vient sans doute de ce que les protestants et les youtres sont plus mouchards que les mouchards professionnels ». 21 août 1900 : il vient de relire le livre de Jeantet Les Amours d’un prince naïf et lui envoie son roman pour la Revue, Amour Astral : « C’est une manière de revue fin de siècle (oh ! le mot stupide !) où les personnalités du monde qui pense et esthétise défilent, pseudonymées, en des décors nouveaux, exacts. […] Le héros est un bon vieux jeune homme encore pas mal ingénu. […] L’héroïne, elle, créature forgée avec les éléments (selon la théorie de certains hermétistes) c’est l’illusion, et aussi l’ironie, personnifiée en l’éternel féminin »… On joint une coupure de presse de L’Ouvreuse (1905). 349. WILLY. 6 L.A.S., 1904-1911 et s.d., à Pierre Wolff ; 1 page in-12 ou in-8 chaque, 3 adresses (trous de classeur). 100 / 150 € [1904], au sujet d’acteurs et de théâtres : « Le Figaro ne donne aucune nouvelle du départ de Grand en tournée. Mais le Gil Blas annonce l’engagement de Burguet au Gymnase. Quant à l’Écho de Paris, il insère une lettre de Franck expliquant que jamais il n’y eut lutte de vitesse entre Brieux et Bernstein. Mais comment donc ! »… – Dimanche. « Burguet doit savoir mercredi matin si c’est lui qui crée le Bercail, qui passerait alors le 2 novembre, ou si Grand conserve son rôle, et joue la pièce mercredi 26. Bernstein, avec son ordinaire battage, va proclamant : “Nous passons, archiprêts, le 24”. Il doit prendre ses repas au restaurant du Bluff à la mode ! En somme, mon sort dépend un peu de la recette de Mardi soir. Si j’étais moins étrillé par le baccarat je sais bien ce que je ferais, – mais pas mèche »…– [1908] Il demande « un tout petit strapontin pour la générale du Lys »… Etc. On joint une L.A.S., [1912], au poète Roger Frène, le remerciant de sa Bohémienne « qui m’a incendié ! (Le vieux bois prend feu, facilement) » ; il se fiche des critiques déclarant « que j’écris sous moi » (1 p. in-8, enveloppe). 350. WILLY. L.A.S., Paris 1er septembre 1927, [à Yvette Guilbert] ; 3/4 page in-4 (fentes aux plis). 120 / 150 € Willy dit son admiration pour la chanteuse :« Je vous ai vue – et applaudie – bien souvent, au temps où je possédais une reproduction, sur plaque de porcelaine, de votre saisissante caricature par Toulouse-Lautrec, revêtue de votre apostille : Mais petit monstre, vous avez fait une horreur… […] Permettez, Madame, à un très vieux journaliste qui a lu et relu La Chanson de ma vie avec un intérêt attendri d’émotion, permettez-lui des vous offrir ses éloges sans

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