ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

12 21. Angélique ARNAULD D’ANDILLY, Mère Angélique de Saint-Jean (1624-1684) abbesse de Port-Royal en 1678. Manuscrit, [Relation de captivité, fin XVIIe siècle] ; un volume in-4 (26 x 19 cm) de 156 feuillets écrits recto-verso, relié à l’époque veau brun, dos à nerfs orné de fleurons (charnières usagées). 700 / 800 € Célèbre relation de la captivité subie par la Mère Angélique et une douzaine de ses sœurs de PortRoyal des Champs, entre le 26 août 1664 et le 2 juillet 1665, chez les Annonciades de la rue CoutureSainte-Catherine, par ordre de l’archevêque de Paris, qui voulait obtenir leur soumission en leur faisant signer un formulaire reconnaissant les condamnations papales des doctrines de Jansénius. La Mère Angélique rédigea sa Relation dans les mois suivant son retour à Port-Royal. Le texte fut publié pour la première fois en 1711, par les soins du Père Quesnel (probablement aux PaysBas), et réédité en 1724 avec d’autres relations ; en 1954 Louis Cognet en donna une édition chez Gallimard. Le manuscrit original semble être perdu. La présente copie ancienne, d’une écriture soignée et très lisible, comprend quelques feuillets d’une autre main plus cursive. Incipit : « Ce que l’on demande de moy en m’ordonnant d’ecrire une Relation exacte de ce qui s’est passé dans ma captivité »… 22. Sophie ARNOULD (1744-1803) cantatrice. L.A.S., Paris 26 brumaire X (17 novembre 1801), au citoyen Arnaud, chef de division au ministère de l’Intérieur ; 2 pages in-4, adresse. 500 / 700 € Lettre émouvante de la célèbre cantatrice à la fin de sa vie. Elle écrit de son lit pour réclamer ce qui lui reste dû sur la représentation donnée à son bénéfice au Théâtre des Arts, pour laquelle une somme de 6000 francs lui avait été promise : « Nouvelle Cigalle, je viens vous crier famine... car, voilà la bize venue... […] Comme la Cigalle : je chantais, ne vous déplaise !... Comme elle, mon doux printems, mon été, eh ! presque mon automne ; ont fait le sault par la fenèstre... Eh ! Partant ; voila que je déchante : cependant, j’espère encore, retrouver dans ma voix des accents assez doux, pour que mes sollicitations, et ma plainte, aille jusqu’à votre cœur »… Elle assure Arnaud de ses meilleurs sentiments et sa plus parfaite considération, et fait suivre sa signature de ses titres : « Pensionnaire vétérante du théatre des Arts », et donne son adresse à l’hôtel d’Angivillier. Elle ajoute : « Si la rarretée du numéraire estoit un obstacle a ma demande, eh bien, faite Citoyen que l’ordre de ma représentation me soit rendu, pour avoir son execution, et alors, je rendrais, sur son produit, les sommes que jay recu en accompte sur cet objet ; et nous y gagnerons tous »…

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