ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

39 19 38. Simon BERNARD (1779-1839) général et ingénieur, il réalisa de grands travaux aux États-Unis, et fut ministre de la Guerre. 2 L.S. comme brigadier général, membre du « Board of Engineers » (Commission des ingénieurs), New York 1822, à des officiers américains ; 1 page in-4 chaque ; en anglais. 250 / 300 € Sur ses travaux topographiques et la défense des côtes aux États-Unis. 27 juillet, au capitaine Hugh Young, du corps des Ingénieurs topographes (Topographical Engineers), à Pensacola (Floride). Elle concerne les relevés topographiques des fleuves Ohio et Mississippi que Simon effectue avec le colonel Totten, tous deux membres de Commission des ingénieurs. Pour régler les dépenses occasionnées par ces travaux, celle-ci a tiré des traites sur le Treasury Department en désignant le capitaine Young comme bénéficiaire. Mais les comptes n’étant pas encore soldés avec le Trésor, celui-ci vient de bloquer les salaires des deux ingénieurs, qui demandent à Young de leur adresser les quittances correspondant aux sommes qu’il a reçues... 1er décembre, au major général A. Macomb, Chief Engineer, à Washington : « I have the honor to report to you that last month the Board were engaged in the projects for the defence of the coasts of Massachusetts »... On joint une L.S. de George SHEA (1826-1895, magistrat, proche des Confédérés), New York vers 1880. 39. Sarah BERNHARDT (1844-1923). LA.S., [été 1885], à Raoul Ponchon ; 9 pages in-12 à ses chiffre et devise. 500 / 700 € Belle et spirituelle lettre lors d’une tournée en Belgique. Elle lui dit tout d’abord le plaisir qu’elle prend à lire ses lettres dès le matin, après quoi elle se lève tout enjouée... « C’est ce soir la 1ère de Théodora [de Sardou] chez vos bons voisins. Je suis déjà fatiguée très car nous avons répété jusqu’à deux heures du matin et des répétitions de rage écumante. [...] Ce soir je souperai avec Frédérix et Madame Marie Laurent que je tâche d’amener dans mon hôtel car depuis le départ de Marie Julien [...] je mange toute seule et cela me rend triste triste. Je travaille à ma pièce à mes vers à ma nouvelle à tout Je pense à vous j’adore Jean [Richepin, alors son amant] et je rêve le bonheur en attendant qu’il vienne. Le rêver c’est déjà l’avoir un peu »... Elle pense aller au musée Wirtz, dit avoir tant « d’idées drôles dans la tête pour des nouvelles » qu’elle ne peut en formuler une seule. Puis elle parle de sa troupe : Léon Marais qui « appuie la voix sur la gorge et laisse échapper de nouvelles phrases pour la postérité et Bruxelles l’inspire » ; Paul Reney « plus bête plus bavard et plus menteur » ; Philippe Garnier « très mal sous son chapeau rond » ; Marie Laurent qui a 15 ans et des « petits chapeaux d’enfant de huit » ; Marie Jolliet qui a acheté un costume trop étroit « et son gras postérieur tend sa jupe à la faire éclater » ; enfin Léon Jolliet qui était absent à la première répétition : « je lui ai savonné la tête de façon à ne lui laisser aucun doute sur mon amour de la propreté »... On joint une L.A.S. au même (1885 ; 1 page et quart in-12) après sa rupture avec Jean Richepin : « Vous connaissez mon affection pour vous. Je connais votre affection pour lui. Il vous a sûrement fait la défense de me voir pour que vous me fassiez le chagrin de ne point venir »...

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