ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

83 32 82. CONVENTION NATIONALE. 13 affiches, 1793-1794 ; in-fol. ou grand folio (mouillures ou fentes à qqs affiches). 150 / 200 € Décrets de la Convention. Impressions de Saintes (puis Xantes), Saint-Jean d’Angély (puis Angély-Boutonne). Avril-mai 1793 : division par lots des châteaux ci-devant royaux et bâtiments religieux, jugements des émeutiers contre-révolutionnaires, indépendance et souveraineté de la France, uniforme des officiers, annulation des baux passés par les ordres de chevalerie et par les collèges et universités, proclamation « aux Citoyens des départemens troublés », etc. An II (2e mois-germinal) : remise des titres de créance, « Qui supprime les dénominations de ville, bourg et village, et y substitue celle de Commune », augmentation du prix des plombs, introduction des soies et étoffes, secours aux évêques et prêtres « qui abdiquent leur état », nouveau mode de comptabilité, envoi de fonds à la Trésorerie nationale, recherche des biens appartenant à la République. 12 vendémiaire III : arrêté concernant le battage des grains et leur réquisition. 83. Romain COOLUS (1868-1952). Manuscrit autographe signé, Notes dramatiques, [décembre 1896] ; 17 pages in-8 sur papier pelure (bords un peu effrangés). 400 / 600 € Chronique théâtrale sur la création d’Ubu Roi d’Alfred Jarry, le 10 décembre 1896, dans la salle du Nouveau Théâtre, pour la 4e saison du Théâtre de l’Œuvre, dans la mise en scène de Lugné-Poe. L’article de Romain Coolus a paru dans La Revue Blanche du 1er janvier 1897, qui publie également, sous le titre Questions de Théâtre, la réponse de Jarry aux critiques. « Ah ! ce fut une bien belle soirée que la première d’Ubu-Roi, et historique donc ! Depuis, la littérature, l’art, la politique sont imprégnés d’Ubu ; de toutes parts il odore de l’Ubu ; on se bat pour Ubu et pour Ubu l’on s’étripe. […] M. Jarry a été fortement houspillé et la presse l’a férulé de belle sorte »… Coolus cite la conférence donnée par Jarry avant la représentation… « Quoi qu’il en soit, on s’est fort amusé ce soir-là et depuis donc ! Aussi M. Jarry n’a-t-il pas médiocrement droit à notre reconnaissance. Toutefois je n’aime Ubu Roi qu’à demi et voici pourquoi ; j’aurais voulu plus de véhémence et d’inattendu dans la fantaisie ; le genre admis, il ne me semble pas que l’auteur ait tiré tout le parti possible de l’absolue, de l’intégrale liberté qu’il s’était octroyée. […] Loin de reprocher à M. Jarry l’excès, je suis tenté de me plaindre qu’il n’ait pas poussé jusqu’à l’extravagance sa verve outrancière. En un mot il a le tort, à mon sens, de ne pas déconcerter assez violemment. En outre, le langage qu’il prête â ses bougres pouvait être excessif, d’un emportement et d’une truculence toute rabelaisienne. Je l’ai trouvé trop classique, trop correct et trop sage. […] Ubu Roi constituait un spectacle curieux auquel on a fait un accueil un peu sot. On a été généralement déçu,

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