ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

33 comme si Jarry avait promis au monde l’évangile de l’art futur »... Etc. Puis Coolus évoque Firmin Gémier qui a fait du rôle d’Ubu « un type inoubliable », et la mise en scène constituant « une sorte de langage théâtral nouveau »… La suite de l’article est consacrée à L’Évasion de Brieux au Théâtre-Français, une reprise de Divorçons de Sardou, plus quelques nouvelles théâtrales. 84. Camille COROT (1796-1875). L.A.S., Sainte-Reine (Côte d’or) [10 août 1864], au peintre anglais Eyre Crowe (1824-1910) ; ¾ page in-8, enveloppe. 150 / 200 € Il l’attend le 15 à son atelier, « r. paradis poissonnière 58 à 3 h. après midi. Nous irons dîner ensemble & en cie de Brandon [son ancien élève Jacob Édouard Brandon (1831-1897)], à qui je vais écrire un mot. Je serais bien content de me trouver quelques heures avec vous »... 85. Georges COURTELINE (1858-1929). Poème autographe, Qu’un instant de félicité peut causer de calamité !..., [1922] ; 1 page et demie in-4 sur un bifeuillet de cahier d’écolier quadrillé, enveloppe à M. Steinlen. 100 / 150 € Chanson réaliste composée de six sizains, dont nous citerons le 1er et le dernier : « Papa était savetier, Très estimé dans le quartier. Maman était blanchisseuse, Et moi, j’étais ravaudeuse, Gagnant jusqu’à six sous par jour ! Pour passe-temps, un peu d’amour »… 86. Georges COURTELINE (1858-1929). 3 L.A.S., 43, avenue de St Mandé 1924 et s.d., à une dame ; 3 pages et demie petit in-4 à son adresse. 80 / 100 € 17 mars 1924 : pour les conseils, « je suis malheureusement trop vieux pour commettre encore l’imprudence d’en donner. C’est bon pour les tout jeunes gens »… 28 mars 1924 : la pièce inachevée l’a « assez amusé ; le point de départ en est plaisant et pas mal développé du tout. Ne jetez donc pas votre œuvrette au brasier »… – Sa situation de « membre du comité de la Société Française du Théâtre m’interdit de prendre connaissance de tout manuscrit destiné à être soumis à son approbation »… 87. Fernand CROMMELYNCK (1885-1970). Manuscrit autographe signé « F.C » et L.A.S. d’envoi, Herblay 26 mai 1951, [à Maurice Rostand] ; 3 pages et demie in-8. 100 / 120 € « Puissent ces quelques lignes vous être agréables. J’aurais voulu plus et mieux ; le temps m’a manqué. Ce balbutiement traduit mal mon admiration pour la pièce, mon affection profonde pour vous ». – Brouillon d’un texte sur la pièce de Maurice Rostand, L’Homme que j’ai tué [dont Ernst Lubitsch a tiré un film] : « À en parler ici, j’éprouve la même émotion que je ressentis à sa lecture, voici près de vingt cinq ans. Tout grand lecteur, tout spectateur assidu, sait que parmi des centaines d’œuvres proposées à sa mémoire très rares sont celles qui s’y fixent et rendent, à chaque évocation, leur vertu entière et, plénière, leur essence. Leur vertu est de toucher, ensemble et dans l’instant, le cœur, l’esprit, l’âme. Leur essence, c’est le génie de l’auteur, son total don de soi. Le souvenir que nous gardons d’elles nous est devenu organique. Il nous fait ce que nous sommes »… 88. Maurice Sailland dit CURNONSKY (1872-1956). 3 carnets autographes, 1904-1928 ; environ 82 feuillets in-12 (plus ff. vierges). 500 / 700 € 1904-1908. Carnet de notes (20 ff) : adresses (dames principalement) ; « Volumes chez Toulet » ; comptes : avec Willy, VP (Vie Parisienne) ; rendez-vous ; liste d’articles dans Qui lit rit (dont Le Courrier de Fred et Pitchoum), de causeries ; projets de romans… 1927-1928. 16 ff. détachés d’un agenda : listes de ses projets et ouvrages (dont un Dictionnaire gastronomique) : comptes (« On me doit » et « Par profits et pertes » dont « P.J.T.[Toulet] 85000 », dépenses) ; rendez-vous, déjeuners et dîners ; liste de ses maîtresses, avec dates ; « Mes Titres honorifiques !! », dont « Prince des Gastronomes » en 1927 ; liste de membres de l’Académie de l’Humour ; « Ce que j’ai écrit pour autant qu’il m’en souvienne » : pour Willy, avec Toulet, pour le duc de Montpensier, Dranem, Baret, Marcel Rouff, Derys, Bienstock…, et « Seul ». Agenda 1913. (46 ff. débrochés). Listes d’écrivains : humoristes, « Ceusses qui ont du talent en 1927 », « Les Primaires » (Brulat, Ohnet…), « Les Fort en gueule » (Tailhade, Bloy…), « Les Invertébrés » (Lebey, Barbusse, Rolland…), « Les Exquis illisibles » (Mallarmé, Giraudoux, Valéry, Claudel), « Les Amuseurs », « Les Chroniqueurs », « Les Critiques », « Régionalistes », « Les Raseurs », « Les Constipés et aultres onanistes » (Fromentin, Amiel), « Les Saltimbanques » (Les Rostand’s…), « Les Visuels », « Le Style Youpin » ; « Les Lacrymaux », « Les Fiottes » (Loti, Lorrain, Gide (provéditeur), Cocteau…), « Les demi dieux », « Les Maîtres », « Les plus grands C… que j’aie connus », etc. ; notes diverses : sur Stendhal, le romantisme, « Pour mémoires » ; rendez-vous ; « Ragots » : « Tigre serait le fils de Maricotte et de Pierre Louÿs. Maurice Rostand serait pédéraste »… ; Quatrains ; « Quelques-uns de mes titre, grades et fonctions » ; « Ce qu’on me doit », dont « P.J. To…. 289.000 fr. Or »…

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