ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

35 Il est divisé en chapitres : I Un Sage, II Une poule survint…, III Les Rencontres de Mlle Pimprenelle de Folligny, IV Entre le “fromage” et la “vedette” [qui sera divisé en deux], VI Une figure bien parisienne ; avec une petite lacune entre les pages 57 et 62. On joint un manuscrit de copiste partiel (30 p. in-4). Plus le tapuscrit d’un Plan d’Une plage d’amour, « roman balnéaire » de Willy (20 p. in-4), avec annotations autographes de Willy. 91. CURNONSKY. Manuscrit autographe, Notes pour Mes Mémoires intimes ; cahier petit in-4 de 43 pages (inégalement remplies) plus quelques ff. volants. 700 / 800 € Notes autobiographiques. Le cahier commence ainsi : « Ma naissance a été mon pire et mon premier malheur : elle a coûté la vie à ma mère. Mon père ne me l’a jamais pardonné, et ma bonne grand-mère maternelle Mme Mazeran m’a élevé ». Notes sur ses grands-parents. « J’ai été initié à la volupté par Germaine X qui était la maîtresse de mon père (en 1889). […] Elle était ravissante […] mon père avait les mêmes goûts que moi pour la femme en travesti – bien que ni lui ni moi n’ayons jamais été “éphèberastes” ». Anecdotes diverses. Les confidences de ce cahier sont destinées à rester intimes : « Ma vie aura quelques secrtes, et mes mémoires quelques loups – car je ne nommerai jamais celle qui fut la fiancée (noyée en 91) dont j’aurais souhaité un fils – ni celle qui fut “l’initiatrice” – ni mon fils adultérin, puisqu’il faudrait nommer sa mère – ni mon fils naturel, puisque sa mère a su le faire reconnaître – ni celle que j’ai désirée si ardemment, puisqu’elle [est] la femme d’un ami et qu’elle n’a jamais su que je l’aimais ». Il dresse la chronologie des périodes de sa vie, puis se livre à des confidences ou « Déviations sensuelles » : – sur Colette : « J’adorais Co– en 1895. Quand W [Willy] me fit lire le manuscrit de Cl. [Claudine], j’eus l’éblouissement du chef-d’œuvre : et le respect littéraire remplaça la passion » ; – sur sa compagne Germaine Larbaudière : « J’ai aimé physiquement Mémaine pendant 3 ou 4 ans. Puis l’amour paternel a pris la place de l’autre elle est devenue ma fille spirituelle : le désir était mort. J’aurais fini sans la mort par l’épouser et en faire la compagne de ma vieillesse ». Il parle de ses deux fils. Sur Polaire et Willy : « J’ai amené Polaire chez W. en 99. D’où partouze et ménage à 3 – ou jamais W. ne prit P. Il était exhibitionniste, voyeur, flagellant » ; sur Claudine Rolland et Pierre Louÿs ; sur Hugues Rebell, « le flagellant type »… Etc. Liste de « Mes “Collabos” », et anecdotes sur Willy et Colette, Marcel Rouff, Toulet… « Liste approximative de mes œuvres ». Notes et réflexions sur la littérature, les protestants, le catholicisme, la cuisine, etc. On joint 2 manuscrits autographes signés : – Académies… et Anatomies. Sur le nudisme (3 p. in-4). – Poupées de Paris. Les petites Fées de l’Entente cordiale, protestation contre l’envahissement de « la Kamelote allemande » et la « laideur germanique » (4 p. et demie petit in-4). 92. CURNONSKY. Manuscrit autographe, Curnonsky, [vers 1950 ?] ; 3 pages et quart in-8. 500 / 600 € Notice autobiographique. « Curnonsky Né à Angers le 12 octobre 1872. Arrière petit fils de la Benheureuse Jeanne Sailland » fusillée en 1793. « Maurice Edmond Sailland avait pris dès l’âge de 20 ans pour devise cur non ? Pourquoi pas en latin vulgaire » ; en 1894, il ajoute « à sa devise sky par russophilie, d’où Curnonsky. C’est la plus belle gaffe qu’il ait jamais commise ». Son pseudonyme faillit lui coûter la vie en 1939, les occupants l’ayant pris pour « un espion moldovalaque ou un dissident poldève ». Élu Pince des gastronomes en 1926, « il a consacré 65 ans de sa trop longue vie à la sainte alliance du tourisme et de la Gastronomie. Il a remis à l’honneur l’incomparable cuisine régionale française avec Marcel Rouff et a publié les 28 volumes de la France Gastronomique. Avec Austin de Croze il a publié le Trésor Gastronomique de France, répertoire de tous les plats, mets, spécialités, vins, fromages, fruits de toute la France. Partisan de la cuisine simple, le prince des Gastronomes n’a pas de salle à manger, non plus de cave, de Chef, ni de Cordon bleu. Il ne déjeune plus depuis 17 ans. Il a fondé en 1926 l’Académie des Gastronomes » et est irremplaçable, comme tous les autres princes élus : Gabriel de Lautrec, prince de l’Humour, Georges Feydeau, prince du Vaudeville, etc. On joint le manuscrit autogr. de sa notice dans le Dictionnaire des contemporains (3 p. in-4) ; et la copie d’une notice dans Les Archives biographiques contemporaines.

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