ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

37 94. [CURNONSKY]. 10 dessins originaux signés, 1894-1933 et s.d. ; formats divers. 1 000 / 1 500 € Ensemble de portraits et caricatures du Prince des Gastronomes. 16 février 1894, portrait de profil, crayon noir, daté et situé « Vimoutiers » (19,5 x 11 cm). – 22 janvier 1920, tête par Raymond Pallier, encre bleue au dos d’un menu, dédicacé et signé « A l’ami Cur le 22 janvier 1920 Raymond Pallier » (20x 13 cm). – 1933, tête de profil par D. Méry, plume, signé et daté, et légendé « Prince, le sort en est jeté… » (15,5 x 1 cm). – Raymond Pallier : caricature de Curnonsky en cuisinier, encre violette au dos d’un menu impr. d’un Déjeuner de l’Humour, 31 janvier 1925, dédicacé et signé « Au bon Cur bien cordialement Raymond Pallier » (22 x 15 cm). – Jean Oberlé : portrait de Curnonsky, encre violette, dédicacé et signé « à mon Cur son Jean Oberlé » (21 x 27 cm). – J. Sel : caricature de Curnonsky couronné, sur son trôle, plume et aquarelle (27 x 21 cm). – René Staub : 2 caricatures de Curnonsky, encre de Chine avec textes a.s. : supplique de six femmes agenouillées au « Prince très débonnaire » ; Curnonsky nu en satyre (27 x 21 cm chaque). – Robert West : tête de Curnonsky, mine de plomb, dédicace : « AM. Sailland, Cur Cordialement Rt West » (27 x 21 cm). – J. de P. : Curnonsky en chemise de nuit et manteau, mine de plomb et plume, légendé « Vue raccourcie d’un Curn matinal vers les 3 h ½ du matin, non de l’après-midi JdeP » (23 x 18 cm). On joint un ensemble de documents divers, 19031955. Brochure de la Compagnie des Messageries maritimes (janvier 1903), avec un menu et 2 factures lors du voyage en Asie de Curnonsky et Toulet. – Obligation du Grand Orient de France pour l’initiation au premier degré du Frère Curnonsky Maurice. – Plaquette La Lumière thermale, éditée par la Société des Bains Lumineux, avec article de Curnonsky. – Carte de Grand maître d’honneur de la Confrérie de la Chaîne des Rôtisseurs (1952). – 4 menus, 1928-1955, dont un illustré par Dubout. – 3 numéros du Courrier Français (1895-1901), et un de la Revue du Vin de France (1938). Plus une coupure de presse, et un programme de pelote basque (1913). 95. Édouard DALADIER (1884-1970) homme d’État, signataire des accords de Munich. L.S., Paris 29 novembre 1938, à Léon BLUM ; 4 pages in-4 dactyl. à en-tête Présidence du Conseil. 250 / 300 € Longue et cinglante lettre en réponse à Blum sur les réquisitions, lui rétorquant qu’il les avait lui-même initiées et utilisées sous le Front Populaire. [En novembre 1938, Daladier, président du Conseil, prend des décrets qui reviennent sur certaines mesures du Front Populaire, en particulier la loi sur les 40 heures ; d’importantes grèves sont provoquées ; le gouvernement réquisitionne alors des transports et envoie des troupes devant l’entrée des usines]. Daladier, dans un premier temps, rappelle et détaille l’esprit et la portée des décrets qu’il a pris, puis répond avec véhémence : « Me reprocherez-vous de donner à la Loi de 1877 la portée que vous lui avez donnée vous-même quand vous m’avez demandé de prendre le décret du 6 juin 1936 pour effectuer des réquisitions d’essence, et quand par application de ce même texte initial le sous-secrétaire d’État aux Travaux Publics m’a demandé, d’accord avec vous, de réquisitionner, conformément au Décret du 6 juin 1936, avec leur personnel, des chalands pour assurer, le 13 octobre 1936, le ravitaillement de la Région Parisienne en charbon ? La même intervention a été suivie à maintes reprises, sans soulever la moindre critique, pour procéder à la réquisition d’établissements industriels et leur personnel. Je ne citerai comme exemple le plus caractéristique que la réquisition de l’Usine de la Société FOUGA, à Béziers, avec son personnel dont l’activité presque entière était consacrée à la fabrication de matériels de Chemins de Fer, le 29 juillet 1938, réquisition qui a recueilli l’approbation entière du Populaire. Au moment où ce dernier journal m’accusait publiquement, à plusieurs reprises de violer la loi, et de prendre en matière de Chemins de fer et de services publics ou concédés, des réquisitions illégales, n’avais-je pas le droit de rappeler les textes qui m’avaient donné le pouvoir d’agir, et de me référer à l’interprétation qui en avait été adoptée, lorsque vous étiez Président du Conseil, avec votre approbation et même sur votre initiative ? »...

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