ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS 21 JUIN 2024

48 135. [Francis GARNIER (1839-1873) officier de marine, et explorateur du Tonkin]. 3 documents, 1874-1883. 350 / 400 € Décembre 1874. Faire-part annonçant le service du bout de l’an (in-4, deuil). « Vous êtes prié d’assister au Service du Bout de l’An qui sera célébré le Mardi 22 Décembre 1874, à 10 heures très précises, en l’Eglise St Germain-desPrés (Chapelle des Apôtres), pour le repos de l’Ame de Monsieur Francis Garnier, Lieutenant de Vaisseau, Officier de la Légion d’honneur »... [Saïgon vers 1882]. Photographie : Projet de monument à élever par souscription à Saigon à la mémoire de Francis Garnier et de ses compagnons d’armes. Présenté par M. Foulhoux, architecte. Photographie contrecollée sur papier fort, avec étiquette imprimée contrecollée dans la marge inférieure. 18,3 x 10,5 cm sur carte 32,4 x 24,6 cm (pliée au centre, traces d’oxydation). Maquette du monument qui devait être érigé à Saïgon. Le projet d’Alfred Foulhoux (1840-1892) ne fut pas retenu ; c’est celui de Tony-Noël (1845-1909) qui fut édifié (aujourd’hui disparu). L’Indépendant de Saigon. Journal politique, littéraire, commercial et d’annonces, nos 103, 104 et 105, 29, 31 mai et 2 juin 1883 (Saigon, Imp. C. Guilland et Martinon, 1883) ; petit in-fol en feuilles (qqs petites déchirures). Ensemble de 3 numéros de ce journal, avec des articles sur la politique de la France en Indochine, la plupart en rapport avec la question du Tonkin : rôle de l’amiral Dupré qui fit partir Francis Garnier pour le Tonkin en 1873 et mort de ce dernier dans une embuscade ; traité de 1874 avec les autorités annamites ; interventions de Jules Blancsubé, député de Cochinchine, à la Chambre des Députés ; prise de la citadelle de Hanoi par le commandant Rivière en 1882 ; projet de loi sur le Tonkin, avec augmentation des forces navales, etc. Il est aussi question du projet de monument à la mémoire de Francis Garnier, par le sculpteur Tony-Noël. Provenance : archives de la famille Garnier. 136. Charles de GAULLE (1890-1970). L.S., cosignée par Michel Debré, 19 septembre 1968, à son Excellence Monsieur Marco A. Robles, Président de la République de Panama ; 2 pages in-fol., trous de classeur. 300 / 400 € Ne pouvant se rendre au Panama pour assister à la passation de pouvoir entre l’ancien président Marco A Robles, et le nouveau le Dr Arnulfo Arias, le Président Charles de Gaulle se fera représenter par M. Albert Chambon, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française à Panama. 137. Judith GAUTIER (1850-1917). 2 L. A. S. (la 1ère « Judith ») ; 4 pages in-8 chaque (un coin coupé à la 1ère). 250 / 300 € [Vers 1866-1867], à son ami l’architecte Charles Robelin, que Judith (jeune épouse de Catulle Mendès) invite à les rejoindre à Barbizon : « Si vous n’y venez pas vous en mourrez, voila huit jours que cette forêt m’empêche de vous écrire. J’ai eu un âne d’abord qui m’a beaucoup occupée, il venait me chercher tous les matins, m’emmenait dans les bois et me jetait dans tous les fossés qu’il rencontrait, Je tombais avec une grâce parfaite pour remonter vite mais l’âne faisait semblant d’être malade pour nous attendrir »... Elle a voulu s’essayer à monter des chevaux mais la rencontre d’une jument, « oh les femmes ! », a provoqué « des gambades et gigotades », et quelques terreurs pour Judith : « J’avais d’abord peur des peintres, mais les peintres sont des animaux très doux. Puis les vipères ! puis les loups ! puis les sangliers ! Mais en fait de bêtes féroces je n’ai vu à présent que des cerfs, des lapins, et des écureuils »... [1890], remerciant d’un bel article sur son livre La Conquête du Paradis… « Les petites querelles, dont vous me menacez, m’inquiètent un peu, car elles me donnent à. penser que vous croyez, peut-être, que j’ai écrit légèrement, quand au contraire, j’ai étudié, pendant près de sept années, cette histoire si compliquée, avant de la débrouiller. J’aurais pu appuyer chaque détail historique de pièces justificatives »… Elle ne croit pas que La Bourdonnais ait reçu le million : « Mais les Anglais ont des preuves qu’il en a reçu la promesse par écrit. [...] Je vois que vous êtes très au courant de cette grande aventure française qui m’a si passionnément intéressée, et j’ai un peu de chagrin en pensant que, peut-être, vous méconnaissez Dupleix »... 138. François GÉRARD (1770-1837). L.S., 18 août, à un « ancien camarade » ; la lettre est écrite par son élève et collaboratrice Marie-Éléonore Godefroid ; 1 page et demie in-4. 150 / 200 € Il a été sensible à la lettre de son correspondant : « Vous pouvez juger mieux que personne, Monsieur, du prix que je dois attacher à votre suffrage, auquel le talent, le goût le plus exercé et le plus pur donnent tant de prix. Je m’estimerais heureux d’être à même de profiter de vos utiles critiques. J’ai besoin de croire que j’irai un jour revoir notre chère Italie. C’est un désir et un espoir que je ne saurais abandonner. Malheureusement je ne vois encore que de loin le moment où je pourrai jouir des Arts dans cette terre promise, au milieu d’une société qui sait si bien les sentir. Il m’est impossible de juger quand les travaux dont je suis chargé, et qui sont à peine sortis du germe, me permettront de réaliser de si chers projets. Ce que je puis dire avec certitude c’est que l’avantage de vous retrouver à Rome n’est pas le moindre de ceux que je me propose dans cet heureux voyage »…

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