50 143. Émile GOUDEAU (1849-1906). Poème autographe signé, Les Fous, et 3 L.A.S., [fin 1895], à Steinlen ; 4 pages petit in-fol. (31 x 10 cm), et 3 pages in-8, une enveloppe. 150 / 200 € Long poème publié dans le Gil Blas du 15 décembre 1895 avec la couverture dessinée par Steinlen. « Le Vertige noir les invite A gambiller sur le chemin : Les Fous vont vite, vite, vite ! Sait-on qui sera fou demain ? »… À la fin, Goudeau précise que ce poème est tiré de son prochain recueil, Chansons de Paris et d’Ailleurs… Les lettres concernent l’envoi de ce poème, que Goudeau a dû recopier pour Steinlen. Puis il félicite Steinlen de son dessin : « C’est parfait, extra-parfait. Les Fous ne pouvaient trouver meilleur interprète. Et quelle belle folie ! »… On joint une l.s. d’Henri-Joseph à Steinlen au sujet d’une publication du Gardénia en hommage à Goudeau (6 oct. 1920). + juillet 23 100 n°215)) 144. Charles GOUNOD (1818-1893). L.A.S., 9 décembre 1868, à l’éditeur Choudens ; 2 pages in-8. 300 / 400 € Il est dans les Alpes : « C’est ce matin que nous allons traverser le Mont-Cenis par le nouveau procédé dont je vous donnerai des nouvelles si nous ne dégringolons pas au fond des précipices ». Il prie d’envoyer à la sœur SaintPaul du couvent de Sainte-Ursule à Grenoble, qui s’avère être une excellente musicienne, un exemplaire des parties piano, orgue et chant du Cantique après la Communion dès qu’il aura paru. Il a parlé à Hébert « de votre promesse d’envoyer et d’offrir à l’Académie de France à Rome la collection de mes œuvres. Il en a pris acte avec une joie présente et une reconnaissance anticipée ». Il compte être à Rome samedi. On joint une L.A.S. d’Alfred Cortot, 5 mars 1915 ; et une lettre en fac-similé de Boieldieu. 145. GUERRE DE 1870. 3 L.A.S. de personnalités politiques. 100 / 120 € Adolphe CRÉMIEUX (1796-1880). L.A.S., Paris 15 juin (2 p. ¼ in-8 deuil). En faveur d’un prisonnier : « La miséricorde et la clémence sont d’ailleurs si douces à invoquer ! »… Ferdinand HÉROLD (1828-1882). L.A.S., Paris 11 septembre 1871, à un ami directeur de journal (2 p. in-8 deuil), envoyant un article sur la réorganisation de la magistrature : « Vous avez deviné juste : deux heures après mon arrivée place Beauvau, je m’occupais de l’indemnité de la garde nationale. J’ai essayé, tâtonné, peu réussi, et cependant je me suis laissé dire, que, pendant mes 20 jours d’administration (grâce à bien des circonstances, mais au nombre desquelles mes deux règlements successifs), l’indemnité journalière était descendue de 600.000 fr à 400.00 fr. […] De ma vie, je n’ai éprouvé plus vivement, que pendant ces 20 jours, le désir et le dégoût de l’autorité »… Henri ROCHEFORT (1830-1913). L.A.S., 23 juin 1880, au journaliste Edmond Magnier (2 p. in-8, fente), remerciant pour « le charmant article » qu’il lui a consacré. « C’est juste au moment où je vais peut-être (je dis peut-être) rentrer en France que vous me faites sentir les douceurs de l’exil, car les sympathies que je recueille sont hors de proportion avec les souffrances que j’ai pu endurer »… 146. GUERRE 1939-1945. 35 photographies prises au Stalag III B de Fürstenberg-sur-Oder (actuellement Eisenhüttenstadt), 1940-1944. 150 / 200 € Intéressant témoignage sur les occupations des prisonniers dans un stalag. Plus de 50 000 prisonniers de guerre français et quelque 4 000 soviétiques furent incarcérés dans le camp de Fürstenbergsur-Oder, près de la frontière polonaise. Une troupe de théâtre et un orchestre furent constitués, qui se trouvèrent bientôt en mesure d’interpréter des pièces de théâtre et des revues musicales. Les rôles féminins, qui ne pouvaient être retranchés des pièces sans les rendre incompréhensibles, furent assurés par des prisonniers travestis. Ensemble exceptionnel de 35 photographies prises la plupart au cours de représentations données par ces artistes amateurs entre 1940 et 1944. Il s’agit de tirages argentiques, la majeure partie (21) au format carte postale (8,5 x 13,5 cm), 8 au format 8,5 x 11,5 et 6 au format 7 x 10 cm. Presque toutes sont revêtues au verso du tampon du Stalag. Certaines comportent quelques lignes de correspondance. Elles ont été librement adressées à la famille d’un prisonnier, présent sur un grand nombre d’entre elles, Gilbert Huntzinger, matricule 20198. On joint 3 lettres de Gérard Huntzinger adressées à ses parents, écrites sur les imprimés fournis par l’administration du camp.
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