97 98 96 BALAKIREV Mili (1837-1910) P.A.S. « M. Balakirev », Saint-Petersbourg 2 avril ; 1 page oblong in-8 ; en russe. Note à l’intention d’un pianiste. Il lui conseille de prendre les « compositions à 4 mains » de SCHUBERT en 2 volumes chez l’éditeur Litolff, et de réessayer les études à 4 mains de BERTINI. 400 - 500 € 97 BERLIOZ Hector (1803-1869) L.A.S. « H. Berlioz », Dresde 14 avril [1854], à Ferdinand FRIEDLAND ; 3 pages in-8 (rousseurs). Il se plaint d’être resté sans nouvelles de son ami Friedland, en évoquant « le service que vous m’avez rendu si gracieusement lors de mon départ pour la Russie » [en 1847, Friedland avait avancé 1200 F pour faciliter le voyage de Berlioz en Russie]. Il a rencontré Mme Friedland et sa fille ; il avait même oublié que Friedland était marié : « C’est impardonnable ! Mais j’ai de tels tourbillons dans la tête depuis que je vous ai quitté.... Cela peut, à la rigueur, ne pas m’être compté comme une preuve d’imbécillité mais seulement de distraction. Madame Friedland croyait trouver un piano chez moi et pouvoir me faire entendre votre jeune virtuose. Mais je n’en ai pas. Je vais m’enquérir de celui de l’hôtel et s’il est en état je prierai Mademoiselle de vouloir bien y essayer ses petits doigts. J’aurais été bien aise d’aller à Prague [où Friedland dirigeait l’usine de gaz] cette fois-ci ; mais Scraub [Frantizek Skroup] le maître de chapelle m’a écrit à Paris une lettre où il ne me faisait entrevoir aucune possibilité d’y donner [un] concert. Il me disait que je ne pourrais avoir l’aide des élèves du Conservatoire. Je crains que Kittl ne soit pas bien disposé ». Il reste à Dresde « jusqu’au 2 mai. Mes concerts auront lieu au théâtre le 22 et le 29. Nous donnons Faust, Roméo et Juliette, La Fuite en Egypte, Le Roi Lear ». Il ajoute : « Si le directeur du théâtre de Prague voulait monter Faust, il y aurait chance d’une bonne recette. Strackati ferait un très bon Méphistophélès, et nous pourrions venir à bout de cette entreprise même sans le Conservatoire ». Correspondance générale, t. VIII, n° 1735 bis. 1 500 - 2000 € 98 BERLIOZ Hector (1803-1869) L.A.S. « H. Berlioz », Paris 15 janvier 1854, à Ferdinand DAVID ; 4 pages in-8 (petite fente au pli). Belle lettre musicale. [Ferdinand DAVID (1810-1873), violoniste et compositeur allemand, ami de Mendelssohn, était Konzertmeister (premier violon) au Gewandhaus de Leipzig.] Il a rendu visite au luthier VUILLAUME : « Il a fouillé partout, à Milan, à Rome, à Naples etc. Impossible de trouver un Stradivarius. Il vous prie de bien conserver le violon que vous avez, les violons de maîtres devenant d’une rareté excessive. Cependant il ne se décourage pas absolument »… Puis Berlioz parle de son oratorio L’Enfance du Christ : « Pour la ou les partitions de La Fuite en Égypte, oui, il faut remettre la partie du Ténor dans l’Halleluia, en mettant au dessus cette indication : Le Ténor ne chantera ces 10 dernières mesures que s’il n’y a pas de chœur » ; et il indique une faute dans le texte français des parties de chœur envoyées par Kistner. « Du reste c’est très bien édité. Seulement je trouve que 11 Th. pour cette musique forment avec le port et le droit d’entrée un total assez cher pour l’auteur. Cela met chaque partie (indépendamment du port etc.) à près de six sous ; or, ce petit carré de papier coûte beaucoup moins et mon éditeur aurait dû me traiter mieux ». Il n’a pas reçu d’exemplaire des partitions de La Fuite en Égypte, qui ne sont peut-être pas encore gravées et qu’il se propose de prendre à Dresde lors de son prochain voyage ; « mais s’il faut les payer je m’en passerai ». Quant à la traduction allemande de Sara la baigneuse, il la croyait « expurgata. Mais enfin si ces dames ne veulent pas qu’on parle du beau pied et du beau col d’une jeune fille il faut bien vous garder d’effaroucher leur pudeur ». Il remercie David d’avoir parlé à M. Behr de son Benvenuto Cellini : « J’envoie aujourd’hui même la partition de Piano à LISZT qui va y faire écrire la traduction allemande soigneusement revue et complétée pour les nouveaux morceaux. Dès qu’il sera possible de vous envoyer un livret Liszt le fera ». Et il termine : « Adieu mon cher David, vous voyez que votre Grace ! en fa majeur a été écoutée, mais ne me laissez plus si longtemps sans réponse, autrement vous seriez obligé de me chanter Grace ! en fa mineur et je me boucherais les oreilles »… Et il se rappelle au souvenir de Dreyschock et Moscheles. Correspondance générale, t. IV, n° 1688. 1 500 - 2 000 € Musique & Spectacle 99 BIZET Georges (1838-1875) L.A.S. « Georges Bizet », [été 1868 ?, à Philippe GILLE] ; 1 page et demie in-8. « Je n’en suis pas mort – et me réintéresse aux choses de ce monde. Mévil est venu chez moi, je n’étais guère en état de le recevoir, hélas ! ma bonne m’a raconté ainsi sa visite : “Monsieur, il est venu un vieux homme, qui se branle la tête en marchant, il a dit comme ça que votre affaire allait comme vous vouliez”. Je ne comprends pas trop, vite, un mot – ou faites mieux. Venez me serrer la main – j’ai été très malade »… 500 - 700 € Autographes & Manuscrits - Livres • 5 décembre 2025 17
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