AGUTTES - LIVRES & MANUSCRITS

120 122 120 MÉLIÈS Georges (1861-1938) L.A.S. « G. Méliès », Orly 10 février 1933, à M. Golandin ; 3 pages in-8. Sur le sort de sa boutique de jouets dans la gare Montparnasse, dont il avait confié la gérance à un certain Lancelevée. Méliès évoque sa démarche au bureau du contentieux de la Compagnie des chemins de fer, et la proposition de passer le bail au nom de Lancelevée, sans avoir obtenu de réponse. « Depuis, je suis allé maintes fois à Paris, et invariablement j’ai trouvé, à la Gare Montparnasse, la boutique fermée […] Le marchand de tabac qui fait face à cette boutique m’a dit qu’il en était presque toujours ainsi, et que, à chaque instant, on vient lui demander ce qu’est devenu le marchand de jouets, et si lui-même n’en vend pas. Évidemment, un semblable état des choses ne pourra durer bien longtemps, et je redoute, à chaque instant, un ordre de fermeture définitive de la Cie, car les magasins doivent être ouverts, sauf rares cas exceptionnels. Alors je ne vois qu’un moyen d’en sortir (si Mr Lancelevée ne veut pas ou ne peut pas continuer), ce serait de trouver un nouvel acquéreur, le plus tôt possible, et […] on rembourserait à Mr Lancelevée, sur le prix de vente ce qui lui sera dû, déduction faite des marchandises que je lui ai laissées, et des mensualités qu’il ne m’a pas payées. Il faut, à tout prix, sortir de la situation actuelle »... Il ajoute en post-scriptum : « Le magasin a été fermé même la veille du Jour de l’An, et le jour de l’an même, 2 des meilleurs jours de recette. C’est réellement insensé ». 1 000 - 1 500 € On joint une enveloppe adressée à Méliès par le service du contentieux de la Compagnie des Chemins de fer de l’État (14 février 1933). 121 MENDELSSOHN-BARTHOLDY Felix (1809-1847) L.S. «Felix Mendelssohn Bartholdy », Frankfurt 25 janvier 1845, à l’avocat Conrad SCHLEINITZ ; 1 page in-4, adresse au dos (papier en partie bruni et insolé après encadrement, lég. fente à un pli, petite déchir. par bris du cachet réparée) ; en allemand. Conrad SCHLEINITZ (1805-1881), avocat à Leipzig, était aussi un excellent ténor, qui chanta dans les oratorios de Mendelssohn, qui lui a dédié le Songe d’une nuit d’été. Schleinitz ayant repris les affaires de son frère défunt, Mendelssohn aimerait avoir une réponse rapide concernant la réimpression (ou plutôt la première édition) de Paris (« der Pariser Nachdrucks (oder videlmehr Vordrucks »). Il dicte cette lettre car il est alité depuis deux semaines et, bien que complètement rétabli, il n’est pas encore capable de gérer par lui-même (« Ich muß diesen Brief diktiren, weil ich seit vierzehn Tagen bettlägerig wurde, und jetzt obwohl ganz in der Betterung, doch noch nicht im Stande bin, die Jeder selbst zu führen »)… 500 - 700 € 122 MUSIQUE ALBUM amicorum d’Andrée VAURABOURG-HONEGGER ; 9 pages d’un album in-12, relié basane fauve avec ornements dorés. La pianiste Andrée VAURABOURG (1894-1980) épouse en 1926 Arthur Honegger. Dans son album, 9 P.A.S. par Jacques COPEAU (en souvenir du Roi David, 18 novembre 1925), Ernest ANSERMET (1926, disant sa joie « de diriger le Concertino de notre Arthur avec sa dédicataire et parfaite intérprète Andrée Vaurabourg »), Jascha HEIFETZ (Boston 1929, «To Madame Honegger »), Vladimir HOROWITZ (Boston 10.XI.1929), Alexandre GLAZOUNOW (citation musicale de sa 1ère suite pour piano op. 2, Boston janvier 1930), Serge PROKOFIEFF (ligne de musique sur le nom de Bugatti, 1930), Manuel de FALLA (2 mesures du Retablo, 1930), Serge RACHMANINOFF (un accord avec point d’orgue, Paris 1931), Serge LIFAR (avec dessin d’une aile, 1935). 2 500 - 3 000 € On joint 4 partitions brochées d’Arthur HONEGGER : – [Un oiseau blanc s’est envolé], fac-similé de la partition d’orchestre (p. 3-30), annoté par Serge LIFAR avec son cachet ; – Le Cantique des Cantiques, fac-similé de l’acte I en réduction piano (26 p.), avec annotations de Serge LIFAR pour sa choréraphie ; – Le Cantique des Cantiques (Heugel, 1938) avec un envoi a.s. à Serge Lifar, chorégraphe de ce ballet : « pour Serge Lifar avec la reconnaissance de son collaborateur et ami A. Honegger » (avec signatures et cachets de S. Lifar) ; – L’Appel de la Montagne (Salabert, 1944), avec argument ronéoté joint. Plus Je suis compositeur (Éditions du Conquistador, 1951, broché). PROVENANCE Serge LIFAR (Hôtel des Ventes de Genève 13 mars 2012, n° 377). 24

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