AGUTTES - LIVRES & MANUSCRITS

179 175 HUGO Victor (1802-1885) L.A.S. « V.H. », [Paris] 6 avril [1872], à Mme Zélie ROBERT à Mulhouse ; 1 page in-12, enveloppe timbrée. « Vous le voyez, Madame, toujours bon espoir ». Langlois « fait aux foudres de la commission des concessions utiles, ce qui les disposent à l’indulgence. Nous insistons fortement pour le bannissement, quant à l’amnistie, ils ont beau la retarder, elle est certaine »… [Aristide Robert, fils de Zélie, avait été pris avec les Communards ; Hugo le soutenait auprès de la commision des grâces, avec l’aide d’Amédée Langlois (1819-1902), député (Union républicaine) de la Seine.] 400 - 500 € 176 HUGO Victor (1802-1885) L.A.S. « Victor Hugo », Hauteville house 14 octobre [1872, à Émile ROBERT] ; 1 page in-8 (fente à un pli, petite découpure dans le papier en bas). « Je viens, Monsieur, de recevoir votre magnifique envoi. Vous êtes un artiste rare. Le groupe est un chef d’œuvre. La princesse M. est une merveille. Je n’ai pas ici mon portrait grand format, mais vous l’auriez aisément chez Carjat. Je ne m’étonne pas de votre succès. Ce que vous faites est vraiment beau »… 400 - 500 € 177 HUGO Victor (1802-1885) L.A.S. « V. », Hauteville House 24 novembre [1872], au docteur Émile ALLIX ; 2 pages in-8, enveloppe (timbre découpé). Il est inquiet pour son fils Victor : « s’il était dans vos mains, je dormirais tranquille ; mais je n’ai qu’une médiocre confiance dans le docteur Sée qui avait déclaré que Guernesey ferait plus de mal que de bien aux enfants. Georges se remettait admirablement ici ; rentré à Paris, son anémie reparaît. C’est ce Sée qui en est cause. De même pour Victor. Je me figure qu’ici, et avec vous pour médecin, il guérirait vite. Cher docteur, cher ami, vous êtes bon et charmant de me renseigner dans ma solitude. Ce que vous me dites des petits nous a enchantés. Si j’apprenais que l’hématurie de Victor a cessé, je prendrais tout en patience et même en joie. Je travaille. Madame Drouet vous embrasse. Nous vous regrettons et nous vous aimons »... 800 - 1 000 € 178 HUGO Victor (1802-1885) L.A.S. « V », Hauteville House 15 juin [1873], au docteur Émile ALLIX ; 2 pages in-12, enveloppe (timbre découpé). « Excellent et charmant ami, je sais que Victor va de mieux en mieux, je compte sur vous pour nous l’amener, et j’espère bien que votre nouvelle famille sera confondue avec la mienne à la table de Hauteville-house. – Je serai bien heureux de voir madame Emile Allix assise près de Mme Charles Hugo »... Il l’entretient du règlement de la pension de sa fille ADÈLE à la maison Rivet : « Je pense que ma pauvre chère malade de St Mandé est toujours dans les meilleures conditions possibles, au moins de santé physique. – Vous savez que je viens de terminer le livre que j’ai fait cet hiver et ce printemps (Quatrevingt-treize. 1er récit : la Guerre civile.) Je vous en lirai quelque chose, à Victor et à vous »... 800 - 1 000 € 181 [HUGO Victor]. DROUET Juliette (1806-1883) L.A.S. « Juliette », 1er février [1838], à Victor HUGO ; 4 pages in-8. Belle lettre d’amour au poète après une reprise d’Hernani. « Bonjour mon adoré bien-aimé, toujours plus grand et toujours plus aimé. J’ai bien peu dormi cette nuit mais en revanche j’ai beaucoup pensé à vous. J’ai repassé dans ma tête tous les beaux vers que j’avais entendus et ce sont les applaudissemens qui m’étaient restés dans l’oreille qui m’ont probablement tenue éveillée toute la nuit. Quelle belle représentation, plus la pièce est jouée et plus elle est comprise et admirée. C’est que jamais rien de plus grand et de plus beau ne s’était montré à l’intelligence humaine. Il me semble en sortant de là que le public soit plus grand lui-même. C’est du moins l’effet que cela me fait à moi. Que je t’aime mon adoré, il me faut toujours en revenir là : je vais de l’amour à l’admiration et de l’admiration à l’amour sans pouvoir et sans vouloir jamais sortir de ce cercle. C’est si doux de t’aimer. C’est si beau de t’admirer que ce que j’ai de mieux à faire c’est de recommencer jusqu’à la consommation de ma vie »… Elle espère que les Français vont redonner Hernani le lendemain… 800 - 1 000 € 182 [HUGO Victor]. DROUET Juliette (1806-1883) L.A.S. « Juliette », 22 novembre [1849], à Victor HUGO ; 4 pages in-8. Belle lettre d’amour et de confiance. « J’ai confiance en toi, mon bien aimé. Je sais qu’il est impossible que tu veuilles me tromper, c’est à dire me tuer, surtout ce soir et dans les circonstances présentes. Ne t’inquiète donc pas de moi, mon Victor, si ce n’est pour tâcher de revenir me voir. Sois heureux, sans remord car je n’ai dans le cœur à l’heure où je te parle d’autre sentiment que celui de l’amour le plus tendre et le plus confiant. J’ai bien regretté de n’avoir pas eu le courage physique de t’attendre à ta sortie de l’académie mais j’ai depuis plusieurs jours une douleur très vive dans la région des reins et du bas ventre qui me fatigue et me fait souffrir beaucoup quand je reste trop longtemps debout. […] Je suis rentrée chez moi assez penaude et fort mécontente de mon expédition. Il me faudra rien moins que ta bonne petite visite ce soir pour me consoler de tout ce que j’ai perdu par ma faute tantôt. Mais pourras-tu revenir ? […] Cependant, mon adoré petit homme, je te sais si bon que je ne perds pas tout espoir de te revoir ce soir. En attendant, je t’aime à toute vapeur »… 600 - 800 € 179 HUGO Victor (1802-1885) L.A.S. « Victor Hugo », [Paris] 22 juillet [1876], à Mme Zélie ROBERT à l’Hôtel des Beaux Arts ; 1 page in-8, enveloppe timbrée. À la mère d’un jeune Communard déporté. « Je suis confus, Madame, de vous donner la peine de vous déranger. Votre pauvre fils m’occupe, et je suis bien triste de pouvoir si peu pour ceux qui souffrent. Vous me trouverez tous les soirs à neuf heures. Vous savez que je suis à vos ordres et à vos pieds. » 500 - 600 € 180 HUGO Victor (1802-1885) L.A.S. « Victor Hugo », 29 janvier 1885, à Louis ULBACH ; 1 page petit in-4 (infime fente restaurée). « Ce n’est pas moi qui fais l’œuvre, c’est vous. Je n’aurai été qu’un prétexte. C’est ce qui me permet, non de vous remercier, mais de vous féliciter »… [Louis ULBACH (1822-1889) venait de terminer un Almanach de Victor Hugo où l’on pouvait suivre, année par année, les dates des principales œuvres de Hugo. Cet almanach parut à partir du 26 février 1885 dans Le Figaro. 400 - 500 € Autographes & Manuscrits - Livres • 5 décembre 2025 45

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