AGUTTES - LIVRES & MANUSCRITS

198 199 198 MONTHERLANT Henry de (1895-1972) MANUSCRITS et BROUILLONS autographes, Pasiphaé, [1928-1938] ; 47 pages in-4 ou in-8, la plupart au dos de lettres ou pièces à lui adressées ou de fragments de manuscrits autographes ou de tapuscrits, sous chemise autographe. Bel ensemble de manuscrits pour Pasiphaé, «poème dramatique » créé le 6 décembre 1938 au Théâtre Pigalle, et que Matisse a illustré. * Manuscrit du « Prologue » lu par l’auteur à la première représentation de Pasiphaé (9 p., avec nombreuses ratures et corrections). Cette conférence sur l’origine de la pièce, son sujet et sa morale, parut ensuite en avant-propos dès l’édition Grasset de 1938 [mars 1939]. * Les Crétois (IIe Acte). Version primitive de Pasiphaé (21 p.), avec de nombreuses ratures et corrections ; Montherlant a noté ultérieurement le titre conçu pour la pièce en deux actes, dont il tira ensuite séparément le poème lyrique Le Chant de Minos (qui en constituait l’acte I) et Pasiphaé. Cette mise au net présente des additions et corrections, et son texte comporte d’importantes variantes par rapport à la version finale. On relève notamment un dialogue initial plus long entre la nourrice et le veilleur, et d’importants développements qui disparaîtront ultérieurement : des commentaires du chœur, une scène entre Pasiphaé et Minos, un soliloque de Pasiphaé avant l’arrivée de Phèdre. * Brouillons pour la version primitive de la pièce, barrés par l’auteur après réécriture (17 p.). 2 000 - 2 500 € 199 MONTHERLANT Henry de (1895-1972) 2 MANUSCRITS autographes pour Les Garçons, [vers 1942-1946 ?] ; 27 pages in-4. Deux manuscrits de premier jet pour Les Garçons, dont Montherlant acheva la première version en août 1947 (une édition tronquée du roman paraîtra en 1969, la version intégrale en 1973). Ils présentent de nombreuses ratures et corrections, et se rattachent aux premières ébauches de ce roman ; le texte est très différent de la version publiée. Le plus important manuscrit, correspondant à un chapitre ou une section « VI », comporte 25 pages paginées 4-27, la plupart au dos de la copie carbone d’un tapuscrit de La Reine morte. C’est une version primitive du second entretien d’Alban avec l’abbé de Pradts, à propos de Serge, suivi du retour des deux collégiens à l’étude et du dîner d’Alban avec sa mère, au cours duquel celleci parle de l’abbé, de Serge, et de son vœu que son fils ne fût pas un « original » (dans la version intégrale, 1re partie, chap. XI). L’autre fragment, numéroté « X », est écrit au dos d’une circulaire (décembre 1946) et de la copie carbone de la page de titre du tapuscrit du Sang du collège (titre corrigé en Fils des autres). Il s’agit d’un portrait de l’abbé de Pradts, portrait qui devait se placer avant l’entretien avec Alban : jeune, beau, cultivé, ardent, intrigant, l’abbé avait sacrifié l’ambition à sa « passion » : « l’amour de l’adolescence », et il « aimait Serge depuis mai dernier »... 1 500 - 2 000 €

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