AGUTTES - LIVRES & MANUSCRITS

220 218 218 STENDHAL (1783-1842) L.A., [Paris] 19 novembre 1841, à Donato BUCCI à Civitavecchia ; 3 pages petit in-4, adresse. Une des dernières lettres de Stendhal (il mourra quatre mois plus tard, le 22 mars 1842). Il vient de prendre un abonnement au Constitutionnel. « Voici une affaire pour laquelle je réclame votre complaisance et votre sagacité ordinaires. Il s’agit, je pense, d’une vente, on tient au secret. Combien vaut la terre de Canino ? combien rend-elle ? comment se payent les fermages ? Je voudrais 3 pages de détails, 4 si vous pouvez. Cette affaire serait fort avantageuse à la personne qui cultive la garance. […] J’ai répondu que je pourrais donner des renseignemens vers le 4 ou 5 décembre. Peut-être serez-vous obligé d’écrire sur les lieux. En ce cas écrivez une première lettre pour donner les renseignemens que vous savez, et annoncez que vous avez écrit sur les lieux, et avec secret, pour obtenir plus de détails. On verra ainsi que j’ai mis du soin à faire la commission. Beaucoup de détails, sur le revenu, sur la manière de le percevoir. S’il fallait dans la suite un administrateur je vous proposerai, cela vous conviendrait-il ? Vous feriez 3 voyages par an. Surtout beaucoup de détails. Quel bâtiment pourrait habiter le nouveau propriétaire s’il allait passer 4 mois d’hiver dans le pays ? »… Il fait une récapitulation en 4 points. Correspondance générale, t. VI, n° 3168. 1 500 - 2 000 € 219 TINAN Jean de (1874-1898) L.A.S. « Tinan », Dimanche [4 janvier 1897], à Pierre LOUŸS à Fontaine Bleue près Alger ; 1 page in-4, enveloppe timbrée. Sur leurs exploits érotiques. Après avoir relaté une altercation avec un commissaire-priseur, Tinan rapporte : « j’ai tant mangé de mandarines que je m’imagine mandarin. Ah de quel bouton me suis-je occupé cette nuit... “On ne se doute pas assez de toute la tendresse que peut donner une jeune personne dépucelée depuis un mois et lâchée depuis huit jours par son premier béguin” – Cette phrase est de notre ami Demetrios, ou à peu près. J’y souscris de la main que j’ai libre… que j’ai fait libre. On m’a dit toi bon Pierre grippé avaler vilaine antipyrine et quinine amère, moi prendre part à l’antipyrine pour mon mal de tête… Conseiller à toi abus vénériens… Quand nous serons défraîchis – eh bien nous nous ferons faire la pinoplastie »… 400 - 500 € 220 VERLAINE Paul (1844-1896) L.A.S. « Paul Verlaine », Hôpital Broussais, salle Lasègue [janvier oou début février 1890], à l’éditeur Albert SAVINE ; 2 pages in-4 sur papier de l’Administration générale de l’Assistance publique à Paris (fente au pli réparée). Longue lettre à propos de ses projets en vers et en prose. CAZALS va lui apporter 4 petits chapitres de la série “Gosses”, dont 4 ou 5 autres vont paraître dans Art et Critique, ainsi qu’une nouvelle : La main du Major Müller, et 3 « gros articles, Vieille Ville ». Il va également lui envoyer la nouvelle Charles Husson, parue en 1888 dans la Revue indépendante, « que vous aurez demain ou après corrigée et augmentée, sous le titre de Rampo ! « M. Cazals vous apporte aussi 6 poèmes nouveaux de Bonheur, en tout 384 vers. D’autres sont en train et vous les aurez au fut et à mesure. Le volume qui est complet sera donc encore augmenté selon votre désir ». Il demande « une petite avance » pour ses « menues dépenses » à l’hôpital. Pour le « volume de prose », Histoires comme ça, il propose un ordre de succession des 7 nouvelles pour accélérer le projet d’impression, et annonce la mise en ordre des Aventures d’un homme simple. Il demande l’état de leurs comptes. Après avoir évoqué quelques travaux supplémentaires, telle une demande de biographies destinées à un volume, il conclut en annonçant très prochainement « le complément des deux volumes »... 800 - 1 000 € 60

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