256 254 MERMOZ Jean (1901-1936) POÈME autographe, [Mademoiselle] ; 1 page in-8. Poème de 16 vers, déclaration d’amour d’un jeune Mermoz étudiant. « Peut-être Mademoiselle, vous moquerez-vous de moi Quand vous lirez ces vers ? Peut-être direz-vous sans émoi : “Oh ! ces étudiants ils sont bien tous les mêmes »... 800 - 1 000 € PROVENANCE vente MERMOZ (Artcurial 11 octobre 2008, M5). 255 MERMOZ Jean (1901-1936) 3 P.A. (une signée « Mermoz », [juin-juillet 1934] ; sur 3 pages formats divers. Brouillon autographe signé de télégramme, au dos du texte d’un long télégramme pressant Mermoz de rentrer en France avant la fin juin (« début de juillet vs même trouverez en présence cadavre atelier Couzinet » etc.) : « Reçu votre télégramme après départ Aviso. Navré révolté ce qui arrive. Puis-je faire état votre télégramme près ministre pour rentrer prochain courrier. Mermoz ». Transcription de la main de Mermoz d’un télégramme codé avec son texte en clair : « Avec autorisation ministre je vous affirme votre retour anticipé inutile en ce qui concerne commande éventuelle Arc en Ciel Il suffit vous envoyez télégramme au ministre ». Télégramme chiffré envoyé de Rio et reçu par Mermoz à Natal le 30 juin 1934, avec transcription autographe : « Strictement confidentiel demander votre retour immédiatement nécessaire Air ou mer pour aider Ligne rester français ». 1 200 - 1 500 € PROVENANCE vente MERMOZ (Artcurial 11 octobre 2008, M88). 256 METTERNICH Clemens von (1773-1859) L.S. « Metternich », Vienne 31 juillet 1822, à Lord STRANGFORD, Ambassadeur de Sa Majesté Britannique à Constantinople ; 12 pages in-4 ; en français. Importante et longue lettre diplomatique au sujet de la pacification de l’empire ottoman, au moment de la révolution grecque. Metternich explique à l’ambassadeur que la Russie a annoncé l’évacuation de certaines principautés turques pour débuter les négociations avec la Turquie et pour renouer leurs relations. Il rejoint Strangford sur le fait que la Turquie n’aura aucune excuse si l’évacuation ne se passe pas dans de bonnes conditions et sans délai. Il a l’impression que le Tsar Alexandre fait preuve d’une grande réserve à insister pour que l’évacuation soit le point de départ de l’amélioration des relations entre la Russie et la Turquie. Metternich débat la question de l’amnistie comme condition préalable à une paix durable. Il dit que les prochaines missions russes à Constantinople doivent être sûres, et protégées de nouvelles révoltes. Le gouvernement de la Porte risque de trouver cela humiliant et Strangford doit le convaincre que la souveraineté turque n’est pas menacée. Il rappelle enfin que la pacification de l’empire ottoman est la condition première et indispensable pour démêler toutes les complications, et il conclut : « Toute démarche, tout acte de la Porte tendant à faciliter sa réconciliation avec la Russie, sera hautement approuvé par les Puissances alliées, bien entendu, qu’il n’en résulte pas un prétexte pour éluder la négociation proposée par ces Puissances dans les intentions les plus sages et les plus salutaires »… 1 000 - 1 500 € 257 MIRABEAU Gabriel-Honoré de Riquetti, comte de (1749-1791) L.A. (brouillon de lettre pour Sophie MONNIER), [Pontarlier début 1776], à « Monseigneur » [Raymond de DURFORT, archevêque de Besançon] ; 2 pages petit in-4. Brouillon de Mirabeau pour Sophie Monnier, où elle se défend des calomnies divulguées à son sujet par le curé de Pontarlier. Elle s’adresse à son « chef spirituel » pour confier ses plaintes et ses peines. Jusqu’à présent elle ne s’est jamais laissé affecter par « les propos des oisifs et des méchans » de sa ville. Mais sa tranquillité a été récemment troublée : « Le curé de St Estienne qui au lieu des fonctions de ministre de paix qu’il devroit exercer met depuis vingt ans le trouble parmi les paroissiens, a osé dire à M. de MONNIER qu’un jeune homme désigné par le public pour mon amant, et disparu depuis quelque tems, étoit caché dans la ville, et que j’avois été le voir habillée en homme. Non seulement il n’a pas rougi de prophaner la sainteté de son caractere par cette atroce calomnie ; mais il a osé la délivrer devant mes femmes »… Elle prit immédiatement le parti de faire cesser ces rumeurs en se rendant chez sa mère : « Mais comme il importe Monseigneur à mon honneur, à ma tranquillité, à l’opinion d’un époux respectable qu’on me force de quitter, bien qu’il ait voulu me retenir, de démêler cette abominable trame et d’en être vangée, je m’adresse en confiance à mon premier pasteur, au supérieur de celui qui m’a si cruellement déchirée. […] Vous savez mieux que moi qu’un curé au sein des mœurs publiques en chaire, juge des conduittes particulières dans le confessional, se dégrade plus qu’un autre citoyen, à raison de la dignité du sacerdoce, et mérite une punition plus sévère lorsqu’il ose être un vil délateur. Nul autre qu’un mari n’a le droit d’inspecter sa femme, et les odieuses relations du curé de St Estienne fussent-elles aussi vraies qu’elles sont fausses, il n’en a pas moins commis un grave délit, contre lequel je réclame votre justice »… Au bas du brouillon, notes de Mirabeau sur les fermiers généraux, les salines et les droits sur le sel. 500 - 700 € 76
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