AGUTTES . Vente Judiciaire, Aristophil

110 639 JACOB Max (1876-1944). L.A.S. « Max Jacob », [Paris] 24 septembre 1935, à l’abbé Maurice MOREL ; 1 page in-4, enveloppe timbrée. « Je suis 17 rue St Romain et ne vois pas la possibilité d’en bouger de longtemps. Tout va bien. – Je vous attends le manuscrit aussi […] Christian DIOR se plaint de n’avoir pas de vos nouvelles. Il a besoin de vous, dit-il ». 200 - 300 € 640 JAMMES Francis (1868-1938). POÈME autographe signé « Francis Jammes », février 1895 ; 2 pages in-4. Beau poème rustique, recueilli dans Un jour (1895) ; il compte 45 vers. « Caügts avait deux jolis coqs dans son panier. […] Et j’ai pensé à toi qui as la peau douce Comme un grain de raisin et une nèfle rousse. […] Puis nous irons voir Caügts dont le nom me plait Comme une flûte et comme des violettes […] Qui regarde, méfiant par les haies d’églantiers Et qui porte de jolis coqs dans un panier. » On joint une L.A.S., Orthez juillet 1895 (1 p. in-4), remerciant un critique pour un article : « Si vous saviez, dans la vie monotone que je mène, combien est précieuse une sympathie. Ici, on n’oublie pas, et c’est quelque chose de plus haut, de plus intime qu’une satisfaction littéraire que me donnèrent les très rares comme vous, Schwob, Mallarmé, Gide, de Régnier – ceux qui dès les premiers instants m’ont tendu la main »… 500 - 600 € 641 JOUHANDEAU Marcel (1888-1979). 42 L.A.S. « Marcel Jouhandeau » (une incomplète) et un MANUSCRIT autographe, 1951-1966, à Maurice NOËL ; 86 pages formats divers, qqs enveloppes (6 copies carbone de réponses jointes). Belle correspondance littéraire au directeur du Figaro littéraire. 24 mars 1951 : « C’est à l’amitié de Jean Paulhan que je dois votre sympathie, – qui m’est d’autant plus sensible qu’elle se manifeste au moment où la critique se montre plus dure à mon égard »… 6 avril, la présentation de ses Souvenirs d’enfance dans le Figaro littéraire l’a ravi, mais il s’étonne d’une correction : « tout le monde sait que l’élision ne se fait pas devant un (chiffre) »… Juillet-août, sur la publication d’extraits de La Paroisse du temps jadis… 2 avril 1952 : « Henri MONDOR a écrit sur moi une préface qui doit paraître en Amérique, en tête d’un livre que publie Kurt Wolff »… Septembre, au sujet d’un article désagréable de Maurice CHAPELAN : « La bassesse de mes compatriotes laisse Paulhan pantois. [...] Grâce à Dieu, à côté de la vulgarité, de la sottise, il y a des milieux distingués à Guéret, dans lesquels je suis vu autrement »… 16 octobre : « J’ai été professeur au Pensionnat St Jean de Passy, 72 rue Raynouard, de 1912 à 1949, soit 37 ans »... 6 janvier 1953, mise au point à la suite d’une lettre anonyme après la publication d’extraits du Carnet du professeur, concernant son expérience de l’école libre, du monde ecclésiastique ; il dément être franc-maçon… 17 septembre : « quelques « images de Paris vous plairaient-elles ? Je les choisirai comme il convient au Figaro littéraire qui est une sorte de Semaine religieuse à l’usage des tièdes, aussi édifiantes que possible »… 23 septembre : « Que vous êtes fou d’attacher quelque importance à mes plaisanteries ? Le F.L. n’a pas à être l’annexe de la Pravda ni de la Semaine religieuse. Il est ce que vous le faites »… 20 novembre, protestation après une note de Pierre Mazars sur Les Passionnés modestes [d’Henri RODE] : « Je ne souhaitais pas des louanges, mais non plus qu’on mît des gants pour égorger un garçon qui a au moins le mérite de ne pas gagner sa vie en égorgeant les autres. […] Où a-t-il pris ce troisième sexe dont il parle ? Sans doute pédéraste refoulé, en voit-il partout ? Mieux vaudrait qu’il en fût et fût par là même débarrassé de son obsession »… 1er août 1955, il va passer par Chaminadour, et se rendra à Rome en octobre : « j’écris une vie de Saint celle de St Philippe Neri pour Plon. J’ai eu le malheur, au cours d’un dîner, de raconter une anecdote qui se rapportait aux excentricités du brave homme et Orengo était là »… 28 septembre, sur son séjour dans la charmante station thermale de Préchacq. 5 juin 1956, commentaire du procès Jacques Algarron et Denise Labbé : « L’obstination qu’elle a cru devoir apporter à perdre son amant, après avoir tué sa fille, prouve que rien ne la détermine que sa propre passion. [...] Personnellement, rien ne me rend meilleur que le spectacle ou le récit d’une mauvaise action »… 9 juillet : « Mes collaborations aux F.L. vous ont occasionné trop d’ennuis pour que je souhaite les multiplier. […] Croyez surtout que notre amitié ne se mesure pas à la place que je puis tenir dans votre journal. Mon cœur est un voyou parfaitement désintéressé »… 31 juillet : amusante anecdote sur une retombée de l’article de Chapelan de 1952 ; Jouhandeau poursuit une érotomane russe devant les tribunaux… 13 septembre : il propose deux chapitres de ses Réflexions sur la vieillesse et la mort ; il vient de mettre la dernière main à son drame, Le Martyre de Sainte Octavie, qu’il va lire à Élise et à Yvonne Filiberti, son alter ego… 21 octobre : « Chaque fois que Le Figaro me fait quelque honneur, je me sens couvert de cendres. Ce devant Dieu et devant les hommes est 639 640

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