112 643 JOUHANDEAU Marcel (1888-1979). MANUSCRIT autographe signé « Marcel Jouhandeau », Diane de Poitiers [Une adolescence], 1970 ; [2]-569 pages in-8 (21,7 x 14 cm), en feuilles. Manuscrit de travail complet de ce livre consacré à l’adolescence de sa fille adoptive Céline. L’ouvrage, publié chez Gallimard en 1971, est la « suite de L’École des filles » (1961), consacré à l’enfance et l’adoption de la petite Céline. Il est ainsi présenté dans l’édition : « Ce livre est consacré à l’enfance et à l’adolescence de Céline, une petite fille que les Jouhandeau se sont chargés d’élever. En butte aux caprices d’Élise, à son autorité, à son humeur changeante, Céline se défend avec habileté et sagesse. Contre mauvaise fortune elle fait bon cœur, 644 JOUVE Pierre-Jean (1887-1976). TAPUSCRIT avec envoi autographe signé, Processionnal de la force anglaise, 1943 ; 17 pages in-4, en feuilles sous chemise toilée, étui. Tapuscrit ronéoté daté « Juin 1943 », antérieur à l’édition originale chez Egloff en 1944 ; il a été probablement tiré par la France Libre à Londres. Il porte à la fin cet envoi autographe : « Pour André et Mariette de Blonay Pierre Jean Jouve – en souvenir de la lecture faite chez eux. » 300 - 400 € 645 Pierre-François LACENAIRE (1803-1836) assassin et écrivain. POÈME autographe signé « Lacenaire », [novembre 1835], à M. CLERGET, « greffier de la Conciergerie » ; 2 pages in-4 avec cachet encre Maison de Justice, adresse. Très rare épître en vers, écrite en prison Elle est adressée au greffier de la Conciergerie. Publiée sous le titre Idées, elle compte 5 huitains d’une noirceur profonde : « Qui me dira ce qu’est que la vie ? Qui me dira ce qu’est que la mort ? Qu’est-ce que vertu ? qu’est-ce philosophie ? C’est de savoir s’accommoder au sort. Science, honneur ? illusion, mensonge. L’or ? un sépulcre où pourrit notre cœur. L’amitié même, hélas, n’est qu’un vain songe ; Ce n’est qu’en soi qu’on trouve le bonheur »... 1 200 - 1 500 € se livre à des rétablissements permanents ; elle frappe les gens par sa gaieté. Les propos qu’elle tient, rapportés au jour le jour, sont empreints d’esprit, de grandeur parfois. les dialogues entre Céline et Élise, vigoureux, violents, semés d’éclats créent entre les deux femmes une intimité souvent déroutante pour Jouhandeau. Elles sont ennemies, mais au moment le plus inattendu, elles s’entendent et se liguent contre lui. Céline aime Élise qui lui résiste et l’accable de travail, de reproches injustifiés. Elle sait se créer une vie imaginaire, elle s’éprend de Gérard Philipe, dont elle collectionne les photos, et dont elle va voir tous les films jusqu’au jour où les ouvriers du chantier voisin donnent plus de prise à ses sentiments. Céline découvre l’amour, bien décidée à épouser un ouvrier et un Italien. Jouhandeau assiste à la métamorphose de cette petite fille – comparée par Élise à Diane de Poitiers dans un moment d’indignation –, petite fille qui permet à l’écrivain de manifester une passion attendrie pour la vie, dans ses manifestations les moins brillantes, les plus spontanées. » Manuscrit de travail, à l’encre bleu nuit, sur des feuillets perforés à petits carreaux. Il présente de nombreuses ratures et corrections, avec des passages biffés. Il est divisé en deux parties, paginées séparément au crayon rouge (203 et 202 pages). Chaque partie est précédée d’une page de titre : « Diane de Poitiers. Suite de l’École des Filles », avec, pour la première partie, cette note : « De 1955 à 1959. Céline a 14 ans ». En tête de chaque partie, une page de dédicace : « Pour le Docteur Maurice Sansot avec ma reconnaissance et ma vive amitié Rueil 19 octobre 1970 ». Un feuillet liminaire (I,1) porte cette phrase (disparue de l’édition, avec le changement de titre) : « Élise à Céline : – Ma parole ! Tu te prends pour Diane de Poitiers. » 3 000 - 3 500 €
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