AGUTTES . Vente Judiciaire, Aristophil

114 649 LÉAUTAUD Paul (1872-1956). 14 L.A.S. « P. Léautaud », 1914-1941, principalement à André BERTHELLEMY ou Édouard CHAMPION ; 15 pages in-8 la plupart à en-tête du Mercure de France, enveloppes. 22 juin 1914, à Francis VIÉLÉ-GRIFFIN, pour le service de presse de Voix d’Ionie. À son ami le bibliophile André BERTHELLEMY, 1915-1941 (9). Les lettres témoignent d’une complicité littéraire. Léautaud recommande des livres : le livre de L. Batifol sur le Cardinal de Retz, un essai sur la vie et l’œuvre de Georg Christoph Lichtenberg par Victor Bouillier... Il remercie pour l’envoi de deux volumes, dont un Talleyrand par Sainte-Beuve, qu’il trouve « remarquable, moins pour Sainte Beuve lui-même » (28 janvier 1927). Il remercie aussi pour des envois de places de théâtre ou évoque des problèmes personnels liés à la location de son logement de Fontenay-auxRoses. Une amusante lettre raconte comment, après avoir soumis une de ses chroniques à la lecture de l’académicien Georges DUHAMEL, ce dernier lui a fait « toute une petite leçon de style », lui donnant à penser qu’il écrivait mal et lui a indiqué « qu’au lieu de dire : pétait en société, il est mieux de dire : laissait échapper des bruits inconsidérés », ce qui lui rappelle un autre poète « qui pensait qu’on ne pouvait écrire ce mot : cheval, et écrivait : ce noble coursier » (3 septembre 1937)… En juillet 1941, il aimerait « recommencer l’affaire gigot », et promet des numéros de la N.R.F. À l’éditeur Édouard CHAMPION, 1921-1928 (4). Au sujet des annonces dans le Mercure de France, le service de la revue, ou le rassurant sur la prolongation de son abonnement. Il recommande la lecture du Journal de Jules Renard. Plus un portrait photographique de Léautaud enfant avec dédicace : « à Edouard Champion son jeune ami P. Léautaud ». On joint : – un billet autographe à sa « chère panthère » [sa maîtresse Anne Cayssac], 20 avril 1922 ; – une petite L.A.S. de Jacques RIVIÈRE, annonçant un envoi d’épreuves (jointes) ; –un prospectus de souscription à la réédition du roman Le Petit Ami. 800 - 1 000 € 648 LAWRENCE David Herbert (1885-1930). L.A.S. « D.H. Lawrence », « Villa Mirenda Scandicci (Firenze) » 7 juin 1927, à Mrs Jocelyn OLWAY ; 2 pages in-4 ; en anglais. Sur son séjour près de Florence. [Lawrence a habité avec sa femme de 1926 à 1928 la Villa Mirenda à Scandicci, près de Florence ; il y a écrit L’Amant de Lady Chatterley, qu’il fait imprimer à Florence en 1927, alors qu’il travaille à ses Croquis étrusques (Sketches of Etruscan Places) dont il parle dans cette lettre.] Il remercie son amie pour l’invitation de vendredi ; mais cette semaine, ils doivent s’occuper de leurs deux amis américains du Nouveau-Mexique [George Robert Graham CONWAY et son épouse]. Il va se renseigner sur d’autres villas. Le Villino La Massa serait trop exigu pour son amie, une petite maison de sept pièces, minuscule, mais tout près de chez lui. S’il continue son travail, ils resteront jusqu’à fin juillet, puis ils partiront en août et septembre. Elle sera alors la bienvenue dans la villa, mais il la prévient : pas de lumière, eau de pluie à pomper, sanitaires rudimentaires, tout très rudimentaire – linge juste en calicot, lits durs, etc. Il va se renseigner sur autre chose… « You didn’t then find anything in Vallombrosa? – Many thanks for the invitation on Friday: but this week we’re having to look after our two American friends from New Mexico. I’ll ask about other Villas here. The Villino La Massa would be too poky for you, I’m afraid: poky little rooms: a little 7-roomed cottage, tiny: but just near here. If I go on with my work I’m doing, we shall be here till end of July – then go away August & September. You’re perfectly welcome to the place, but all your complaints hold good here: no light, rainwater to be pumped up, sanitary arrangements primitive, the whole thing very rough – linen just calico, beds hard, etc. Such as it is, however, you are welcome to it for August & September. Meanwhile I’ll ask about something else, and let you know: but it won’t be till beginning of next week »… The Letters of D. H. Lawrence, Vol.VI (Cambridge University Press, 1991), n°4039. On joint la plaquette : D. H. Lawrence, The Triumph of the Machine (London, Faber & Faber, [1930]; The Ariel Poems n° 28); ill. d’Althea Willoughby; in-12 (débroché). 1 500 - 2 000 € 648 649

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