118 658 LOUŸS Pierre (1870-1925). 4 L.A.S. « P » et une L.A., [1916] et s.d., à son frère Georges LOUIS ; 8 pages et demie in-8 ou in-12, une à en-tête de l’Hôtel Vouillemont. Georges Louis est de retour à Paris avec son fils Robert, dit Bobbie, après quelques semaines de villégiature et de convalescence à Biarritz. – Vendredi [20 octobre 1916]. Louÿs parle de ses problèmes de santé et déclare s’être finalement guéri sans « pharmaka », mais cela l’a mis dans de mauvaises conditions pour une lecture qu’il avait à faire : « Je l’ai faite néanmoins, et j’ai eu l’imprudence de sortir ensuite pour accepter, après tant de refus une nouvelle invitation du même auteur que tu sais. (Lui, sa femme et moi ; pas de convive) »…. – Il commente divers articles de presse 659 [MALLARMÉ Stéphane (1842-1898)]. 2 L.A.S. adressées à Stéphane MALLARMÉ, Paris 19 et 20 mai 1879 ; ¼ page et 1 page in-8 (petites fentes). Lettres de poètes autorisant Mallarmé à citer leurs vers dans Les Dieux Antiques. Mallarmé a publié en 1880 Les Dieux Antiques, « Nouvelle Mythologie illustrée » (Paris, Rothschild, 1880). Théodore de BANVILLE, 19 mai. « J’autorise M. Stéphane Mallarmé a cité [sic] dans sa Mythologie scolaire tel passage ou morceau des Exilés qu’il lui plaira de choisir ». [Un extrait du poème La Cithare ouvrira le volume des Dieux Antiques ; quatre autres poèmes ou extraits des Exilés seront donnés dans la section des « Poèmes mythologiques modernes ».] Charles-Marie LECONTE DE LISLE, 20 mai. « Mon cher ami C’est à moi de vous remercier de votre aimable intention. Citez ce que vous voudrez ; je vous livre mes rimes en toute confiance ». Il n’a pas d’opinion sur le poème de John PAYNE, « par l’excellente raison que je ne sais pas l’anglais, à mon très grand regret »… [Mallarmé donnera trois poèmes ou extraits des Poëmes antiques et des Poëmes barbares dans la section des « Poèmes mythologiques modernes ».] 400 - 500 € (2 coupures jointes) dont l’un sur une femme condamnée pour n’avoir pas dénoncé son mari déserteur. À ce sujet Louÿs revient sur la loi de sursis que le sénateur René BÉRENGER (le « Père la Pudeur », bête noire de Louÿs) a fait voter en 1891 : « Hugo l’a voulue ; il a fait pour elle le plus vaste effort de sa vie littéraire : les 8 volumes des Misérables. Pourtant, ce n’est pas la loi Hugo ; c’est la loi Bérenger. Autrefois, cela me paraissait aussi absurde que l’usurpation de Vespuce au baptême de l’Amérique. Maintenant, je comprends mieux que certaines idées ont besoin… d’un voleur qui se les approprie et les réalise. Si un parlementaire quelconque avait pris pour lui la seule idée raisonnable d’Hernani – que nul n’est tenu de dénoncer son hôte pour un acte antérieur à l’hospitalité – deux jugements n’auraient pas été nécessaires pour absoudre le silence d’une femme »... 300 - 400 €
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