AGUTTES . Vente Judiciaire, Aristophil

122 666 MARTIN DU GARD Roger (1881-1958). 20 L.A.S. « Roger Martin du Gard », 1941-1958, à Maurice NOËL (une à Pierre BRISSON), au Figaro ; 24 pages formats divers, plusieurs à son adresse à Nice ou à Paris, 4 enveloppes. Correspondance au sujet d’articles à faire paraître dans le Figaro ou le Figaro Littéraire, et sur André GIDE. 25 mai 1941. Il demande de publier un écho pour marquer son désaccord avec son cousin Maurice Martin du Gard, favorable à Vichy. 23-28 avril 1943. Il s’inquiète de GIDE, dont on avait faussement annoncé la mort et qui se trouve toujours en Tunisie. 26 novembre 1949, pour démentir un article de Match annonçant le dépôt d’un manuscrit de 10 kilos chez Gallimard (article joint). 4 décembre 1949, sur la mort de sa femme. 12 novembre 1951. Il est chargé par Jean Schlumberger de remettre « le texte de la “lettre” que les exécuteurs testamentaires de GIDE vous seraient reconnaissants de bien vouloir mettre en bonne place dans votre numéro de cette semaine ». Janvier 1952. Au sujet de son article sur Gide, avec une lettre de Jean Delay rectifiant une citation. 31 Janvier 1953, autorisant la publication de cet article dans le Neue Zeitung. 4-10 janvier 1958. Sur la parution des Thibault en URSS :« Comment ne pas soupçonner que c’est à votre obligeant remue-ménage, que je dois, après trente ans de silence russe, de recevoir enfin une lettre de l’Union des Écrivains soviétiques, qui m’annonce, non seulement l’envoi d’un exemplaire de la nouvelle traduction, mais encore la communication des comptes-rendus de la critique russe »… On joint 10 L.A.S. d’Edmond ABOUT, 1876-1877, la plupart à sa femme ; belles et longues lettres intimes, avec de piquantes anecdotes. 800 - 1 000 € 667 MAUCROIX François, abbé de (1619-1708). L.A.S. « Maucroix », Reims 2 novembre 1683, à Nicolas BOILEAU ; 2 pages et demie in-8, adresse avec cachet de cire rouge. Belle et rare lettre de ce poète et traducteur, ami de La Fontaine et Boileau. Il prie Boileau de donner six louis d’or à leur ami Cassandre, afin qu’il achève une constitution de rente, ou quelque bâtiment qu’il a entrepris : « je vous les feray rendre par Monsieur Rainssant qui sera dans quinze jours à Paris ; car vous sçaurés que M. l’archeveq. de Reims, nous enleve notre Esculape, et le donne a Monsieur de Louvois pour son medecin ; il faudra être bien mal conseillé pour tomber malade à l’avenir dans la cité du Sacre, ce sera bien cette fois là qu’on dira personne ne voudra plus etre malade »... On pourra donc jouir de Rainssant à Versailles et à Saint-Germain. « Je luy dois cette justice de vous asseurer qu’il ny a personne qu’il ayme plus que vous après qu’il a dit sur le bel esprit tout ce que tout le monde en dit »... Maucroix a appris que Boileau avait déménagé : « vous habités le Palais du Silence 668 MAUPASSANT Guy de (1850-1893). MANUSCRIT autographe, Un clou dans la serrure. Rôle de Malvina, [1877 ?] ; 20 pages in-8 carré en un cahier broché. Témoignage des divertissements théâtraux de Maupassant à Étretat. Maupassant, séjournant chez sa mère dans la villa Les Verguies, écrivait à son ami Robert Pinchon : « À la demande générale, je me suis décidé à ouvrir dans le salon un théâtre de société où nous réunirons la plus brillante compagnie. Il ne me manque que des pièces à jouer. Si tu as dans tes bouquins trois ou quatre jolies comédies de société, apporte-les [...]. Il faudrait qu’elles fussent à trois, quatre ou cinq personnages, pas plus, et farces autant que possible » (Étretat, septembre 1877). L’écrivain, qui tint des rôles dans ces représentations avec des amis comme Pinchon ou Louise de Miramont, avait écrit lui-même quelques pièces de théâtre à partir de 1874, dont la fameuse À la Feuille de rose, représentée pour la première fois en 1875 en privé à Paris, et Histoire du vieux temps, montée en février 1879 au Troisième-Théâtre-Français. Manuscrit de scène dans lequel Guy de Maupassant a copié de sa main les répliques du personnage de Malvina dans la pièce Un clou dans la serrure. Cette comédie de Pierre-Eugène Basté dit Eugène Grangé et de Pierre-Antoine-Auguste Thiboust dit Lambert-Thiboust, avait été créée au théâtre du Palais-Royal le 20 janvier 1865. Le présent manuscrit comprend, outre les répliques du personnage de Malvina, les derniers mots des répliques d’Hector. Une autre main a ajouté au crayon des indications scéniques. La pièce est construite autour d’une situation vaudevillesque : Hector, célibataire, croit pouvoir tirer profit de la solitude forcée de sa belle voisine Malvina, délaissée par son mari conducteur de train. Il place un clou dans la serrure de l’appartement de celle-ci pour l’empêcher de rentrer chez elle, et l’attire chez lui. Malheureusement, le mari rentre peu après ; la situation se dénouera au prix de quelques quiproquos et scènes particulièrement « farces ». On a joint la photocopie de l’édition de cette pièce (Paris, Michel Lévy frères, 1865). 1 500 - 2 000 € cest a dire le cloistre de Notre Dame ; Dieu vous y conserve de longues années, si je retourne jamais à Paris, je ne manqueray pas de vous aller rendre mes devoirs. Je vois votre maison d’icy ». Il charge Boileau de ses « baise-mains » à RACINE. « Je ne scay si LA FONTAINE luy aura dit que Mr de Colligny n’a pas icy les papiers dont vous avés besoin. Il sera bien-tost a Paris vous pourrés le voir. Il loge rüe des Bons Enfans ce me semble, c’est une rüe ou sont les Ecuries du Palays royal, rüe qu’on a elargie et ou l’on a fait beaucoup de belles maisons ». 700 - 800 € 666

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