126 675 MICHAUX Henri (1899-1984). L.A.S. « Henri Michaux », [Paris 25 janvier 1931], à Camille GOEMANS à Bruxelles ; 2 pages in-12, adresse au verso. Sur les droits de traduction de ses œuvres. [Écrivain et marchand d’art (notamment pour Dali et Magritte), Camille Goemans (1900-1960) avait été camarade de lycée de Michaux, dont il restera l’ami.] « Pour ce qui est des traductions tu sais que c’est l’éditeur étranger qu’il faut déterminer à accepter ouvrages à traduire et traduction (l’éditeur à traduire acceptant généralement). Ne croie donc pas qu’on t’ait oublié. Quant à ce que tu me veux bien me proposer, voici : En Allemand rien à faire. J’ai cédé mes droits pour traduction (en revue) à Hermann Kester d’une part et Walter BENJAMIN d’autre part. Reste la traduction en Hollandais. Les éditions Carrefour ne possédant aucun droit de traduction, je suis prêt à te céder non pas les 50 % habituels mais les 75% des droits pour la traduction. Mais comme seuls des fragments sont susceptibles d’être acceptés, cela même en florins ne te fera pas une fortune, je le crains. [...] Il s’agirait seulement de trouver une publication qui accepterait. Ceci concernant Un certain Plume. Concernant Mes propriétés, les droits seraient de 50%. Je m’arrangerais facilement avec Fourcade. Mais s’il s’agit d’Ecuador, je n’ai rien à dire, il faut s’adresser à Aaron à la n. r. f. »… 500 - 700 € 676 MITCHELL Margaret (1900-1949). L.S. « Margaret Mitchell Marsh (Mrs. J.R. Marsh) », Atlanta 18 mars 1936, au Dr. Charles Warren EVERETT ; 6 pages petit in-fol. (28,2 x 18,3 cm), avec quelques corrections à l’encre (petites fentes aux plis) ; en anglais. Longue lettre relative à Autant en emporte le vent (Gone with the wind), deux mois avant la publication du roman. [Le Dr Charles Warren Everett, professeur au Columbia College, avait travaillé comme lecteur pour l’éditeur Macmillan et examiné le manuscrit de Mitchell avec enthousiasme, amenant la signature du contrat avec la maison d’édition. Il incita Mitchell à approfondir ses recherches sur la guerre civile et à réviser considérablement son roman.] Margaret Mitchell remercie Everett pour son soutien et décrit son travail pour l’écriture du livre. Elle retrace la genèse de son roman, commencé pour le plaisir alors qu’elle était en convalescence après une fracture de la cheville.. La guerre civile était l’une des rares choses qu’elle connaissait un peu. Le prénom de l’héroïne, Pansy O’Hara, fut changé en Scarlett, etc. Avant d’envoyer son livre à un éditeur, son mari fut son seul lecteur, un lecteur qui a pour la langue anglaise un grand respect qu’elle ne partage pas. Après la recommandation d’Everett qui déboucha sur le contrat, Mitchell comprit la nécessité de vérifier avant la publication l’exactitude de chaque ligne et de chaque mot de cet énorme manuscrit : les gens disposaient-ils de brosses à dents à l’époque ? le général Johnston avait-il bloqué le général Sherman à Kennesaw Mountain 27 ou 30 jours ?... Chaque détail devait être vérifié… Elle prend plaisir à rappeler les remarques flatteuses d’Everett sur son écriture, le rythme de sa prose, ce qui provoqua de nombreuses plaisanteries dans le cercle familial et domestique... Etc. 4 000 - 5 000 € 675 676
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