12 176 DELACROIX Eugène (1798-1863). L.A.S. « E. Delacroix », 21 avril 1826 ; 1 page in-8 (cote d’inventaire notarial). « Je suis bien privé de ne pouvoir accepter pour dimanche l’aimable invitation que j’ai reçue de votre part par Mr Bra [le sculpteur Théophile BRA] »... Il est cependant reconnaissant de cette attention : « Je n’ai pas oublié que vous m’avez permis de venir quelques fois vous importuner de mon amour pour la musique »… 400 - 500 € 177 DELACROIX Eugène (1798-1863). L.A., Samedi [Champrosay 9 juin 1849], à la baronne Joséphine de FORGET ; 3 pages et demie in-8. Belle lettre à sa maîtresse, évoquant Chopin. Il a fait le paresseux, et donne des nouvelles du temps, très orageux. « J’ai trouvé mon prétendu jardin en assez mauvaise tournure et fort négligé »... Le docteur lui avait recommandé de partir, et il n’est donc pas allé la voir. « Je crois qu’enfin le beau temps a envie de s’établir et les pauvres santés comme les miennes en ont bien besoin. [...] Je suis parti de Paris mécontent de l’état du bon petit Chopin [Frédéric CHOPIN, que Delacroix aimait beaucoup, était en effet très souffrant ; il mourra le 17 octobre] et cela m’a affligé de le quitter ainsi. [...] Amuse-toi bien, chérie et pense à moi. Je t’ai vue en rêve avant hier et je te conterai cela : c’était fort joli, mais n’était pas audessus de ce que la réalité accorde quelque fois. Ecris moi ausi si tu as rêvé de moi, en attendant que je t’embrasse en chair et en os »... 1 000 - 1 500 € 178 DELACROIX Eugène (1798-1863). L.A.S. « Eug. Delacroix », 9 novembre [1853] ; 2 pages et demie in-8. Réponse à une recommandation. « Une recommandation de vous est, pour moi, l’une des plus puissantes qu’il puisse y avoir. Je ne connaissais point l’artiste dont vous me parlez et j’avoue également ne point connaître ses ouvrages : ce que vous me dites suffit pour m’en donner une bonne opinion »... Mais pour lui être utile, il faudrait qu’il soit appuyé par des personnes influentes « qui feraient la demande pour lui, demande à laquelle je donnerais l’assentiment le plus complet. […] Une autre personne m’avait déjà parlé de M. Dumas [...] je serai bien heureux de trouver une occasion de vous être agréable [...] Je n’ai pas oublié sous quels auspices se sont établis entre nous des relations dont j’ai eu tant à m’applaudir et malheureusement trop rares entre gens que l’art et le travail enchaînent chacun à son poste »... [Il s’agit probablement du peintre lyonnais Michel DUMAS (18121885), ancien élève d’Ingres, qui était de retour en France après avoir passé une quinzaine d’années à Rome. En 1853, il réalisa une copie d’une Vierge à l’Enfant de Murillo pour l’église de Saint Maurice-sur-Aveyron (Loiret).] 500 - 700 € 176 177 178
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