144 719 SAND George (1804-1876). L.A.S. « G. Sand », 16 septembre 1869, à Théophile SEMET ; 3 pages in8 à son chiffre. Belle lettre au compositeur de La Petite Fadette (créée le 11 septembre 1869 à l’Opéra-Comique). Elle tient absolument à ce que leurs accords restent un secret : « Je ne le confie à personne. J’ai accepté avec répugnance ma part d’argent dans votre partition. Quelque soit l’usage, ce travail est tellement vôtre que je ne me le serais pas approprié si nous eussions été seuls dans le cabinet de Mr Ritt [directeur-adjoint de l’Opéra-Comique]. Je sais que vous avez de jeunes enfants et de vieux parents, que vous avez le talent et le courage, mais que vous n’êtes pas encore à flot. Espérons que ce charmant succès de la Fadette vous y mettra, mais laissez-moi aider un peu la chance, en vous restituant 500 fr. […] je garde encore quelque chose pour dire que j’ai partagé. Si votre fierté en souffre, vous me rendrez par la suite ; mais vraiment ce serait mal d’en souffrir, ce serait méconnaître l’estime que je fais de vous et le sentiment tout fraternel qui inspire ma démarche »… Elle part pour huit jours, le charge de faire ce qui convient pour les machinistes, et de complimenter « nos artistes que je reviendrai applaudir la semaine prochaine ». Correspondance, t. XXI, n° 14566. 400 - 500 € 720 SAND George (1804-1876). L.A.S. « G. Sand », Nohant 25 octobre 1871, à « Mon cher enfant » [Zacharie MAULMOND] ; 2 pages et demie in-8 à son chiffre. « Mon cher enfant, Je ne crois pas que le ministère des finances change de longtems son titulaire [Augustin Pouyer-Quertier], après les grandes affaires qu’il vient de traiter, et par ailleurs je ne le connais pas et n’ai aucun aboutissant près de lui. La personne qui te servirait peut-être efficacement comme appui et comme très bon conseil, c’est Victor BORIE qui aime très particulièrement ton père, car c’est lui qui me l’a fait connaître en me disant de lui tout le bien qu’il mérite. Si ton père lui écrivait, il ferait son possible, j’en suis sûre pour vous guider utilement. Étant prévenue j’appuierais de mon côté en temps utile, je crois que Borie va avoir ou aura un jour ou l’autre, la haute direction du Comptoir d’escompte. Ce sera une très grande position. Dis donc à ton père de lui écrire, de lui dire tes ressources, tes capacités particulières, etc. Je ne doute pas qu’il ne vous ouvre une voie pratique et qu’il ne t’y pousse ferme si tu y vas bien »... Correspondance, t. XXII, n° 15730. 300 - 400 € 721 SAND George (1804-1876). L.A.S. « G. Sand », [Nohant 15 septembre 1875, à Adolphe JOANNE] ; 2 pages et demie in-8 à son petit chiffre gothique. Elle ne retrouve pas la lettre de Joanne, arrivée alors qu’elle était « en proie à des souffrances aigues ». Elle lui rappelle sa promesse d’affilier « notre petite ami » Charles SAGNIER au Club alpin. « Et puis vous me demandiez si j’avais reçu l’annuaire et les cartes du Mont-Blanc et du Mont perdu ? Oui, elles sont très belles. – Et puis vous me demandiez un article pour le prochain annuaire [Annuaire du Club alpin], cela, c’est très difficile. Je n’ai jamais fait que les petites ascensions permises aux simples mortels et je ne sais absolument rien de nouveau à dire des montagnes. Je ne peux pas inventer sur ce sujet, et j’ai décrit minutieusement dans mes romans les modestes altitudes que j’ai atteintes en me promenant »... Lettres retrouvées, n° 450. 400 - 500 € 719 720 721
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