790 BOLOGNE. Environ 60 lettres, 1800-1813 ; en français. Correspondance adressée à la comtesse Olympe de BIANCHI, née de MORARD D’ARCES (en 1756), d’origine grenobloise, qui épousa en 1778 Joseph Charles de BIANCHI SECCADENARI SIGHICELLI, patricien et sénateur de Bologne, gentilhomme de S.M. le Roi de Sardaigne. Cette correspondance familiale est pleine d’échos aux événements du Consulat et de l’Empire, et émane principalement des père et mère de la comtesse : Marie-Antoine marquis de MORARD D’ARCES et Jeanne-Claire-Dominique née de Gilbert de Montlaur… 300 - 400 € 791 BRUNE Guillaume (1763-1815) maréchal d’Empire. P.S. « Brune » comme ambassadeur de la République française près la Porte ottomane, Péra-lez-Constantinople 29 brumaire XII (21 novembre 1803) ; 1 page et demie in-fol. à son en-tête Le Général Brune, Conseiller d’Etat, Ambassadeur de la République Française près la Sublime Porte, grande vignette gravée, cachets encre. Beau passeport pour Jean Baptiste Gilliot Roncourt, de Paris. Signé par le porteur, le document fut visé à Smyrne, Rhodes, Rosette, Corfou et Alexandrie (par DROVETTI). 150 - 200 € 792 CAMPAN Jeanne Louise Genet, Madame (1752-1822) lectrice de Mesdames filles de Louis XV, secrétaire et confidente de Marie-Antoinette, institutrice et pédagogue, elle dirigea la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur d’Écouen. L.A.S. « C… », 27 floréal (27 mai 1800), au comte Trophime-Gérard de LALLY-TOLENDAL ; 4 pages in-4. Belle lettre de la pédagogue concernant la fille du comte. « La méchanceté ne respecte rien de ce qui est respectable. Le bas et trop commun esprit de Caquet, vient fletrir ce qui a été dit de simple et de naturel, voilà ce qu’on peut répondre »… Eliza, pendant l’absence de son tendre père, « ne couroit que la chance d’etre un objet de rivalité pour les soins qu’on se plaisoit à lui rendre, elle n’auroit pas éprouvé le sort affreux des enfans dont le bien a été confisqué, et vous auriez joui de la plus grande fortune, qu’il auroit été impossible qu’elle fut plus heureuse et mieux traitée par tout le monde »… D’ailleurs il a souvent fait parvenir à sa fille des choses « beaucoup trop belles pour l’usage habituel de ma maison ; il est vrai que je n’ai point caché que j’avois refusé toute espece de pension pour la fille unique d’un père tel que celui d’Eliza, mais elle a été plusieurs fois offerte »… Elle trouve tout naturel de vouloir réparer le malheur d’une victime du sort, et d’ailleurs, privé de fortune et de communication avec la France, le père ne pouvait veiller en entier à l’existence de sa fille. « Pouvoit on rien esperer de sa mere ? Et vos amies entierement ruinées par les évenemens de la révolution pouvoient elles la soutenir quant à la pension anuelle dans ma maison ? Je ne l’aurois pas souffert »… Les dépenses pour la petite ou ses vieux domestiques ont été acquittées par les amies du père ; « Eliza a fondé chez moi la place qu’elle y a occupée, et lorsque j’aurai à la fois le bonheur et le malheur de m’en séparer, elle appartiendra à une autre. […] Voilà la vérité bien simple et voilà le cannevas qui a servi aux mensonges et à la méchanceté »… Elle est contente d’elle : « ses déffauts ont disparus, ses talens se sont perfectionnés, son maintien est celui de la meilleure compagnie, sa taille s’est allongée, elle est très belle et surtout très agréable »… Elle termine en assurant le comte de « la profonde vénération que je vous ai vouée pour la vie ». 600 - 800 € 790 791 792 169 Autographes & Manuscrits • 9 juillet 2025
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