AGUTTES . Vente Judiciaire, Aristophil

810 DUNOIS Jean, comte de (1403-1468). P.S. « Jehan », Tours 6 mars 1450 [1451] ; vélin oblong in-4 (11 x 31 cm), trace de sceau. Rare pièce du bâtard d’Orléans, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, concernant l’abbaye de Jumièges. « Nous Jehan conte de Dunois et de Longueville grand chambellan de France Confessons avoir eu et receu des Religieux abbé et couvent de Jumieges la somme de deux cens escus dor comptant par les mains du frere Thierry Davy Religieux et chamberier dicelle abbaye […] acause et par raison du transport et delais que fait leur avons de partir de la terre d’Anneville »... 1 500 - 2 000 € 811 DUPANLOUP Félix (1802-1878) prélat, théologien et sénateur, évêque d’Orléans. 8 L.A.S. et 25 L.S., 1840-1875 ; 33 pages formats divers, nombreux en-têtes Évêché d’Orléans (défauts à 2 lettres). Ensemble de lettres à divers correspondants. 18 septembre 1840, à l’abbé Martigny, à Belley : « Je trouve digne d’encouragement et d’estime un pasteur qui sait cultiver les lettres sacrées et la science divine au milieu des sollicitudes pastorales »… ; à l’abbé Migne, à un ministre, à un comte… La plupart des lettres, à partir de 1852, sont écrites comme évêque d’Orléans, à des amis, à un président, à un ancien collègue, à M. Mange, conseiller honoraire à Orléans, à une « chère fille », à un diocésain, etc. Il promet à une Éminence de soutenir la candidature de X. Marmier à l’Académie (20 avril 1863) Conseils à un « cher enfant », dont la lettre est « du bon sens chrétien. Dégagez tout cela de plus en plus des facultés poétiques. Mettez le de plus en plus dans la raison simple, la foi pure, la volonté chrétienne. Cela y est déjà beaucoup et je suis consolé en voyant les vrais progrès de votre âme sous ces rapports […] ce sont des miracles de grâce » (26 avril 1862). À l’abbé Bernard (Hyères 26 novembre 1869) : « Je fais en ce moment ma lecture spirituelle de Dom Barthelemy des Martyrs et cette lecture faite pour la dixième fois au moins me donne un si grand charme et un tel profit, que je vous conjure de hâter votre travail sans vous précipiter toutefois, et en y faisant entrer tout ce que les œuvres de Dom Barthelemy vous offriront de nouveau »… On joint une L.S. de P. Magne, ministre des Finances, à Dupanloup (1874). 300 - 400 € 812 ÉMIGRATION. [HECTOR Charles-Jean, comte d’ (1722-1808)]. RECUEIL de 30 lettres, la plupart L.A.S. ou L.S., 1784-1807, adressées au comte d’HECTOR ; 33 pages in-4, plusieurs adresses avec cachets de cire aux armes, en un volume broché (autrefois relié). Intéressant ensemble sur l’armée des Émigrés et les Princes pendant la Révolution. Le comte d’HECTOR était lieutenant général des armées navales quand éclata la Révolution ; il émigra alors en Angleterre, où il monta, malgré son manque de fortune, un régiment de volontaires de la Marine royale, qui participa à l’expédition de Quiberon en 1795 ; nommé vice-amiral par les Princes, il mourra à Reading en 1808. Charles-Philippe, comte d’ARTOIS, futur CHARLES X. 15 lettres (7 L.A.S. et 8 L.S.), 1794-1802. – Hamm 6 juillet 1794, au sujet du mémoire de M.M. de Kerlerec. – Q.G. de l’armée anglaise 10 octobre, sur l’organisation du Corps Royal de la Marine. – Arnheim 8 décembre, il autorise le duc d’Harcourt « à approuver au nom du Régent les choix que vous aurez faits pour la composition des officiers de votre corps »… – Osnabruck 12 février 1795, louant le zèle d’Hector « pour le succès de notre cause. La composition de votre corps, et la compagnie de 100 officiers qui y est jointe, peut et doit être considéré comme le noyau précieux de la Marine françoise, et ce corps aussi respectable qu’utile vous aura une obligation que le Régent et moi n’oublierons jamais »… – Bremerwörd 14 juin, à propos de l’expédition de Quiberon. Il fait dire à Hector par le baron de Suzannet « combien je désire que vous passiés sur le continent ; votre présence y sera de la plus grande utilité sous tous les rapports, et je regarde comme très important pour le bien de notre cause, que de bons et fidèles serviteurs du Roi comme vous, ne négligent aucun moyen pour parvenir en France,et pour se réunir aux armées Catholiques »… – Garland près Bremen 19 juillet, regrettant ce qui est arrivé à Hector… « il est décidé que je puis enfin être porté où tous mes vœux et tous mes désirs m’appellent depuis si longtems, et vous ne devés pas douter que je ne cherche à vous replacer le plutot possible où vous serez si utile au service du Roi »… – Edimbourg 11 avril 1796, au sujet des demandes de croix de St Louis pour les officiers du corps de la Marine Royale. – 22 juin 1796, au sujet des grâces pour ces 810 811 812 176

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==