AGUTTES . Vente Judiciaire, Aristophil

28 223 MONET Claude (1840-1926). L.A.S. « Claude Monet »,Giverny 17 juillet 1916, à une demoiselle ; 2 pages et demie au crayon-encre, en-tête Giverny par Vernon Eure. Il la recevra avec plaisir, « ainsi que la comtesse MURAT le 22 juillet. Ma fille et moi sommes aux regrets de ne pouvoir accepter votre aimable invitation à déjeuner, mais je suis pris par le travail jusqu’à 1 hre et ne puis m’absenter. À samedi donc […] vous verrez que malgré les angoisses de cette terrible guerre, je n’ai pas perdu mon temps »… 1 000 - 1 500 € 224 MONET Claude (1840-1926). L.A.S. « Claude Monet », Giverny 12 mai 1925, à André BARBIER ; 1 page in-8 à l’encre bleue à en-tête Giverny par Vernon, Eure. Sur ses lunettes après son opération de la cataracte. Il va faire déposer « chez Meyrowitz les deux dernières lunettes de Zeiss. Vous pourrez y passer. Un deuil cruel m’empêche de vous recevoir pour l’instant »… [Il s’agit de sa belle-fille Marthe Hoschedé,, fille de sa femme Alice, qui avait épousé en 1900 le peintre américain Théodore BUTLER ; elle était morte le 9 mai.] 1 000 - 1 500 € 225 [MONET Claude (1840-1926).] GEFFROY Gustave (1855-1926). 18 L.A.S. « Gustave Geffroy », 1919-1925, à Claude MONET ; 31 pages in-8 ou in-12, 15 à en-tête de la Manufacture Nationale des Gobelins. Élaboration de son livre sur Monet : Claude Monet, sa vie, son œuvre (G. Crès, 1922). 1919. 10 décembre. « J’ai accepté d’écrire sur vous & votre œuvre, un volume, et même deux, dans la collection Bernheim, et je dois faire appel à vos souvenirs. Me prêteriez-vous vos collections d’articles, de lettres ? »… 1920. 12 juillet, il explique les motifs qui l’ont amené à renoncer au projet de livre pour la maison Bernheim… – 20 octobre, il espère aller le voir, s’il trouve un ami à automobile… 1921. 15 février. Il vient de relire les centaines de lettres qu’il a reçues de Monet depuis 1883 et il ressent une grande émotion devant « les preuves d’une amitié si fidèle, si affectueuse, si tendre. Oui, j’ai eu en vous un ami précieux, et je voudrais que vous en pensiez un peu autant de moi »… – 25 février, il demande ses souvenirs de la Brasserie des Martyrs : « Qui y avez-vous 222 MONET Claude (1840-1926). L.A.S. « Claude Monet », Giverny 12 octobre 1912, à son beau-fils Jean-Pierre HOSCHEDÉ ; 4 pages in-8 à l’encre violette sur papier deuil à l’adresse Giverny par Vernon Eure. Lettre très triste de Monet, portant le deuil de sa femme dont on va vendre les biens. [La mort de sa femme (19 mai 1911) a laissé Monet désemparé et en proie à de gros soucis. Jacques Hoschedé, très hostile à l’égard de Monet, a réclamé la liquidation de la succession de sa mère et sa part des biens propres à Alice ; ce qui va aboutir à la vente publique des biens d’Alice, cruelle épreuve pour Monet, heureusement soutenu par les autres enfants d’Alice.] Il apprend que la vente est remise au 27, ce qui va laisser un peu de temps, « et vous permettre de moins vous presser. J’en suis heureux mais pour vous seulement tant je voudrais que ces jours pénibles soient passés ». Il le remercie ainsi que Geneviève de lui avoir souvent écrit et regrette de ne pas leur avoir répondu régulièrement, ayant « à chaque instant des lettres plus ou moins amusantes à faire lettres d’affaires aux Andelys et ailleurs ». Il parle du temps : « nuits froides et journées de soleil sans nuages, qui seraient délicieuses sans la tristesse que j’ai au cœur, et le découragement de voir ma vie finir si mal hélas et sans espoir possible maintenant ». Il attend Germaine [Hoschedé-Salerou] qui chaque jour remet son retour… « Je crains bien quelqu’anicroche avec la vente […], tu seras bien gentil de ne pas arriver ici au dernier moment., la vente ayant lieu le 27. L’exposition est pour la veille mais nous aurons bien à faire et à nous entendre. […] que de soucis que d’ennuis en plus de la douleur mais je compte sur toi, n’est-ce-pas »… Et il ajoute : « L’avoué de Jacques m’informe que son client est très mécontent de ces remises ». 2 000 - 2 500 € 222 223 224 225

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