AGUTTES . Vente Judiciaire, Aristophil

51 Autographes & Manuscrits • 9 juillet 2025 294 RAVEL Maurice (1875-1 937). L.A.S. « Maurice Ravel », Châlons s/Marne 8 octobre 1916, à Mme Fernand DREYFUS ; 1 page et demie in-8, enveloppe avec cachet encre Hôpital temporaire N° 20, Châlons s/Marne. À sa marraine de guerre. Hospitalisé, il s’inquiète de ne pas recevoir de lettre. « N’avez-vous pas encore de nouvelles de Jean ? » [beau-fils de Mme Dreyfus, Jean DREYFUS est en effet mort pour la France le 4 octobre à Combles dans la Somme ; Ravel lui dédiera le Menuet du Tombeau de Couperin]. Il a demandé à son frère Édouard de passer chez elle ou de lui téléphoner, mais n’a toujours rien reçu. « C’est odieux, cette attente. On se sent si loin… Je vous souhaite vivement une patience que je n’ai point et vous prie de croire tous deux à l’affection profonde de votre dévoué filleul »… L’Intégrale, n° 927. 800 - 900 € 295 RAVEL Maurice (1875-1937). L.A.S. « Maurice Ravel », Megève 5 février 1919, à Mme Fernand DREYFUS ; 4 pages in-8. Séjour à Megève. Il est rassuré de savoir que M. Dreyfus se porte mieux. De son côté, il souffre de l’altitude. « Malgré la valériane, ni l’insomnie, ni les battements de cœur – qui en sont la cause ou l’effet – n’ont encore disparu. [...] suivant le conseil de GEIGER, je finirai peut-être par aller à Menton. Mais je me cramponne : je sens que le climat d’ici est si sain, le froid sec et le soleil si vivifiants que je crains de me trouver encore plus mal en cette atmosphère déprimante de la Côte d’Azur. D’ailleurs, je traînerai là-bas la même préoccupation, qui est peut-être la seule cause de tout cela »... L’Intégrale, n° 1060. 800 - 1 000 € 296 RAVEL Maurice (1875-1937). L.A.S. « Maurice Ravel », Megève 9 février 1919, à Marguerite LONG ; 4 pages in-8 (lég. mouill.). Il apprend sa maladie et la perspective d’une opération : « Je vous plains vraiment : comme vous, je n’ai jamais été malade. Et quelle odieuse nouveauté d’être obligé de s’observer sans cesse, de ne plus pouvoir, ou presque, bouger ; de prendre sa température, de surveiller son poids, d’observer ses pulsations ! Et je suis prévenu que ça peut durer longtemps »… Il se plaint de l’altitude et de son mauvais sommeil, et, ne voyant aucune amélioration dans son état, craint d’être obligé de prolonger son séjour au-delà d’avril. « Donc, ne m’attendez pas ; et si la jettatura qui semble attachée au Tombeau de Couperin vous laisse un moment de répit, profitez-en aussitôt »… L’Intégrale, n° 1063. 1 200 - 1 500 €

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