83 Autographes & Manuscrits • 9 juillet 2025 558 CHATEAUBRIAND François-René de (1768-1848). L.A.S. « Chateaubriand », Paris 11 février 1825, à un collègue ; 1 page in-4. « Voilà, mon obligeant collègue, le manuscrit. Vous aurez sans doute la bonté d’ordonner qu’on m’en apporte l’épreuve. Mille remerciements »… 300 - 400 € 559 CHATEAUBRIAND François-René de (1768-1848). L.A.S. (paraphe), Paris 25 novembre 1825, [à son ami John Fraser FRISELL] ; 2 pages et demie in-4 (petites fentes marginales). Il se réjouit des bienfaits du climat de Barcelone sur son ami, et sait qu’il a reçu toutes les recommandations qu’il désirait : « ainsi vous n’avez plus besoin de moi. D’ailleurs vous savez que je ne connais personne et que je ne suis pas en faveur ». À l’approche de l’hiver, il songe avec sa femme « à quitter l’infirmerie, où nous ne pouvons plus aller : nous avons plus de peine à quitter ce ministère des pauvres que l’autre. Je suis plongé dans les travaux de mon édition pour le printemps, mais j’avance lentement parce [que] je souffre, et qu’à Paris, quoi qu’on en eût, on est toujours interrompu dans sa retraite ». Il encourage son ami à continuer son voyage en Espagne avec sa fille par Grenade, Séville et Madrid, puis de rentrer par Bayonne et Eaux-Bonnes. « Vous êtes heureux d’être libre de voyager, de n’avoir d’entraves dans la vie que celles que vous trouvez dans vos affections. C’est toujours au printemps quand je serai riche que je prendrai un parti sur mon avenir »… Correspondance générale, tome VII, n° 165. 800 - 1 000 € 561 CHATEAUBRIAND François-René de (1768-1848). 6 L.S. « Chateaubriand », 1939-1841, à son ami John Fraser FRISELL ; 11 pages in-8, adresses (traces de désinfection à une lettre). Les lettres sont dictées à son secrétaire Hyacinthe PILORGE, d’abord par manque de temps, puis à cause de ses rhumatismes, de plus en plus, handicapants. Elles évoquent la situation de Chateaubriand et les nouvelles familiales, Madame de Chateaubriand étant la marraine de la deuxième fille de Frisell, Marie. 8 août 1830. À l’avènement de Charles X, Chateaubriand envisage de quitter la France et de se retirer dans les environs de Genève: « Je me suis sacrifié une dernière fois à une famille ingrate qui m’éloignerait encore si elle revenait »… – 23 décembre 1832. Revenant de Genève, il n’a pu communiquer avec la duchesse de BERRY, mais est venu comme « défenseur officieux » ; sa brochure paraîtra dans quelques jours ; puis il évoque Élisa, la fille de Frisell morte à 17 ans cette année-là. – 16 mai 1837. Sur l’état de santé de son ami qu’il engage à quitter l’Angleterre pour des climats plus cléments ; il l’invite à lui rendre visite et donne des nouvelles des Joubert. – 2 décembre 1839. Il se réjouit de l’arrivée de Frisell à Rome et lui annonce « l’achèvement complet de mes Mémoires depuis ma naissance jusqu’à ce jour ». – 23 décembre 1841. « Venez achever de radoter avec nous. Pour moi, je ne sortirai plus de mon coin et je hais autant les voyages que je les ai aimés »… – 15 novembre 1842. Il souffre et peut à peine marcher : « J’essaie de me traîner sur mon boulevard solitaire des Invalides ; je vais passer une heure de 4 à 5 chez Made Récamier : voilà toute ma vie »… 1 000 - 1 500 € 558 559 561
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