84 563 COCTEAU Jean (1889-1963). 8 POÈMES autographes, [vers 1916-1925] ; 10 pages in-4 ou in-fol. Sonnet (1 page oblong in-4), recueilli dans Vocabulaire (1925) [Pléiade p. 338] : « Aujourd’hui le soleil, redoutable artifice »… Cadeau (1 p. oblong grand in-8), 11 quatrains et 5 distiques, dans 10 cases numérotées, au dos d’une épreuve du frontispice du Coq et l’Arlequin, portrait de Cocteau par Picasso : « Mais entrez donc – Tiens c’est vous Je ne vous attendais pas je l’avoue J’attendais un pigeon voyageur »… Mœurs de l’ange (1 p. in-4 avec ratures et corrections), 6 quatrains : « Quelquefois l’ange est pris pour un feu d’artifice Lance un joli bouquet d’ombre, de fils de fer »… Mystères de Vénus et des fusiliers marins (1 p. grand in-4 et 2 p. in-4) ; le premier feuillet est inédit, avec 12 quatrains en 3 parties numérotées : « Jalouse de vos cous, cygnes / Une Léda sachant nager »… ; les deux autres feuillets, intitulés « Suites des mystères », comprenant 13 strophes, donnent le texte (avec ratures et corrections) publié dans le n° 15 de L’Œuf dur (1923) [Pléiade p. 1508-1509] : « Allant de l’un à l’autre bord En son lit toujours mal bordée La mer essaye de dormir »… « La lune joue aux dominos »… (1 p. in-fol.), 11 vers et 5 quatrains. « On visite la maison des poètes »… (1 p. in-fol.), 23 vers, dont le dernier : « Pauvre Marie j’ai mal à mes Champs Elysées ». « Toujours pour coq tôt se lève le jour »… (1 page in-fol. au crayon), 13 vers, la 2e strophe interpellant Paul MORAND, plus esquisse d’une dernière strophe. Plus esquisses corrigées d’un quatrain (sur 1 p. oblong in-4 au crayon). On joint un manuscrit autographe de Raymond RADIGUET, Sonet de Passerat (1 page in-4 sur papier d’écolier), copie du sonnet de Jean Passerat : « Rossignol roi des bois »… ; au bas du feuillet, il ajoute : « Le rossignol se croit-il dans une écurie ». 2 000 - 2 500 € 564 COCTEAU Jean (1889-1963). POÈME autographe, Rencontre la nuit ; demi-page in-4. Poème en prose, dont le titre primitif, Nuit de fièvre, a été biffé. Nous ne l’avons pas retrouvé dans les Œuvres poétiques complètes de la Pléiade. « Si la fièvre nous met plus vites [sic] et si le mort veut bien ralentir, nous pouvons nous voir une minute. Je lui demande des bêtises […] Une fois mon trouble passé, je me dispose à l’interroger sur les mystères, mais c’est ma fièvre qui diminue. Le frein du mort se relâche, et je reste seul dans la nuit ». 500 - 600 € 562 CLAUDEL Paul (1868-1955). MANUSCRIT autographe, [1948] ; 2 pages in-4. Commentaire sur la reprise de L’Annonce faite à Marie au Théâtre Hébertot en 1948 avec un fragment de l’acte I. [Rappelons la genèse et le long travail de remaniement de la pièce, dès 1892 sous le titre La Jeune Fille Violaine, une seconde version écrite en 1899 avant d’être remaniée et créée en 1912, puis reprise notamment par Dullin à la Comédie Française en 1938, et enfin le 12 mars 1948 dans une mise en scène de Jean Vernier au théâtre Hébertot.] « On parle beaucoup à Paris de la prochaine reprise de l’Annonce faite à Marie, la célèbre pièce de Paul Claudel, actuellement en répétition au Théâtre Hébertot » ; c’est pour Claudel une « véritable première à raison de la mise en scène toute nouvelle que le maître, cette fois libre de ses intentions et riche d’une longue et souvent douloureuse expérience, a pu lui donner », Claudel précise que le texte a subi d’importantes modifications « que l’on dit heureuses », avant de faire l’éloge du commentaire musical de Maria Scibor [fille naturelle de Claudel] et de la future interprétation par Jean Hervé, Alain Cuny, Hélène Sauvaneix, Robert Hubert, Ève Francis et la jeune débutante Carmen Duparc, qui jouera le rôle de Mara et « dont on a le droit de beaucoup attendre ». Au verso de ce texte, on trouve un fragment de la scène III (paginé 2) et du dialogue entre Anne Vercors, Jacques Hury et la Mère annonçant la décision du Père de partir en pèlerinage ; il présente des variantes inédites par rapport à la version publiée par Gallimard cette même année. 700 - 800 € 562 563 564
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