88 573 COLETTE (1873-1954). L.A.S. « Colette », Rozven [fin août 1923], à Misz MARCHAND ; 4 pages in-4 à en-tête de Rozven. Belle lettre de vacances en Bretagne. Elle voudrait être sûre de la trouver à Paris, « quand je ramènerai la sacro-sainte Chatte. Sois tranquille, elle est grasse et belle, et se porte à ravir : elle est remplie de mille chats. Mais sa fidélité me fend leur cœur. Tous les matins c’est la même recherche de vous deux, les mêmes cris, que j’étouffe avec une quantité de lait chaud. Elle a voulu, à cause du voisinage des chambres, adopter Hélène [PICARD], mais Hélène est trop peu libre de ses mouvements [...] pour accepter que la chatte couche chez elle. [...] Avant-hier matin [...] elle dormait profondément en compagnie de trois chiens inconnus. Elle est sur la table devant moi, belle à ravir, et elle baille parce qu’il y a déjà quatre heures qu’elle n’a pas mangé. J’y cours. [...] Je partirai sans doute le 5 d’ici. Comme je couche en route, c’est à Hélène-Pauline-Bel Gazou que je confierai Pampékesse. Tempête depuis 5 jours, et pas chaude du tout ! Les enfants vont bien. Bertrand [de JOUVENEL] prend 100 gr. par jour, il rentre lundi matin. Sidi [son mari, Henry de JOUVENEL...] part pour Genève [à la S.D.N.] samedi soir. [Charlotte] LYSÈS quitte Rothéneuf pour la Touraine. Toute sa smala est venue déjeuner hier , [Ramon] FERNANDEZ, quand on l’a vu deux fois et surtout qu’on a joué aux billes avec lui, est proprement irrésistible »... Lettres de la Vagabonde, p. 161. 400 - 500 € 574 COLETTE (1873-1954). L.A.S. « Colette », Camaret-sur-Mer [début juillet 1939, à Léopold MARCHAND] ; 2 pages in-4, en-tête Grand Hôtel de la Pointe des Pois. Belle lettre de Bretagne. Ils souhaitaient aller se reposer à Morgat, mais l’hôtel était complet, « pareil à Cannes, étouffé de roses et de snobisme de deuxième zone. Alors, nous sommes venus ici. C’est magnifique. Ça, c’est une mer! Ça, c’est une Bretagne! Et on y mange comme nous mangions à Costaérès, […] on vous y balance des langoustes comme notre cuisse. Pendant sept jours je ne penserai, ni Maurice, à aucun travail présent ou futur. C’est assez dégoûtant de parler de repos à un pauvre Léo forçat… […] Une anse de Bretagne rappelle toujours un peu Rozven, nous avons ici un Nez à droite, un semble-Meinga à gauche, une plage déclive, un pré de mer »… Lettres de la Vagabonde, p. 264. 400 - 500 € 575 DEDEKIND Friedrich (1524-1598). L.A.S. « Fredericus Dedekindus », Neustadt 9 janvier 1553, à Sebastian GLASER, chancelier de Henneberg ; 1 page in-fol., adresse au verso (petite déchirure marginale par bris de cachet sans toucher le texte) ; en latin. Rare lettre de l’humaniste, écrivain et théologien allemand. Il a reçu la lettre de Glaser et l’en remercie. Il pensait bien venir en Franconie ; mais alors qu’il y réfléchissait, il a reçu une proposition de subvention de la part du Sénat de Hannovre, et il a promis de faire de son mieux pour l’amour de sa patrie… « eo quidem animo eram quod vellem in vestram illam Franconiam venire. Sed dum hoc meditor, Senatus Hannoverensis mecum egit conditionem proposuit stipendum promisit. Ego amore patriæ victus meam operam promisi »… 1 000 - 1 500 € 574 575 573
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==