AGUTTES NEUILLY. LETTRES & MANUSCRITS

LOT DESCRIPTIF ESTIMATION (€) 20 51 DICKENS Charles (1812 - 1870). L.A.S. « Charles Dickens », [Londres] « 48 Doughty Street » mercredi matin [1837 ?], à William B. ARCHER Esquire ; 4 pages in-8 (légères traces d’encadrement) ; en anglais. Belle lettre de conseils littéraires, et sur la présence des morts bien-aimés dans les pensées et les rêves des vivants. Il a lu avec plaisir et intérêt le récit d’Archer, et lui fait des suggestions, notamment de fortement condenser la scène d’ouverture avec le prêtre, et même de supprimer complètement la visite au château, en ajoutant quelques mots sur les rapports que nos esprits entretiennent couramment avec ceux des morts bien-aimés dans des pensées éveillées et dans des rêves dans lesquels nous les voyons (les sachant ne plus être de ce monde) sans crainte ni douleur…. [À cette période, Dickens est hanté par le fantôme de sa belle-sœur, Mary Hogarth (décédée le 7 mai 1837), dont on trouvera la trace peu après dans Nicholas Nickleby.] « I would condense – greatly condense – the opening scene with the priest […] But to my mind you would make the tale a much better one if you wholly omitted the visit of the Priest and yourself to the castle, […] adding a few words to the effect that our spirits commonly hold intercourse with those of the beloved dead in waking thoughts and dreams in which we see them (knowing them to be no longer of this world) without fear or pain, tender might come to the story. I would materially shorten the commencement of the story itself, and I would describe a little more forcibly the Heros holdness when he sees the shade and mokes after it […] I reserve my final suggestion for a fresh paragraph, because it is a sweeping one. I beg you to understand that I leave it entirely to yourself, and if you prefer the paper in its present and that if there be any case in which strong and blameless sympathy could be supposed to bring the dead and living together, it would be such a case as you describe »… 1 200 - 1 500 52 DIVERS. Environ 95 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. d’hommes politiques ou militaires. Joseph Barthélemy, Louis Barthou, R. Bérenger, V. de Broglie, F. Buisson, Émile Combes, Ad. Crémieux, Élie duc Decazes (1884), Th. Delcassé, Paul Deschanel, Eug. Étienne, Fabvier (à Gourgaud), C. de Freycinet, Galliffet, Yves Guyot, Ed. Herriot, Anatole de La Forge, amiral Mornet, gal Négrier, Paul Painlevé, Louis Passy, G. Payelle, R. Poincaré, Antonin Proust, Th. Ribot, gal Rolin, Léon Say (4), Jules Simon, Édouard Vaillant, mal Vaillant, René Viviani, R. Waldeck-Rousseau, etc. Plus un registre de signatures pendant la maladie d’Élie Le Royer et lors son décès (1897). 200 - 300 53 EINSTEIN Albert (1879 - 1955). L.S. « Albert Einstein », Le Coq que mer 14 juillet 1933, à Édouard GUILLAUME ; 1 page in-4 dactylographiée (traduction anglaise jointe). Il soutient chaudement l’initiative de Lisa Einstein pour obtenit la permission d’un éjour en Angleterre. Lisa Einstein est la fille d’un des meilleurs docteurs de Stuttgart. Elle a étudié la médecine pendant deux ans mais est forcée, à cause des mesures contre les juifs allemands (« durh die gegen die deutschen Juden gerichteten Massnahmen ») d’abandonner ses études. Elle souhaite devenir infirmière, carrière qui lui est également interdite en Allemagne à la suite des nouveaux réglements. Le Guys Hospital de Londres serait prêt à l’accueillir… 1 000 - 1 200 54 EINSTEIN Albert (1879 - 1955). L.A.S. « Albert », [Berlin] 27 mars 1931, à Mileva EINSTEIN-MARIC ; 1 page in-4 ; en allemand. À sa première femme. Il est, Dieu merci, de retour du tourbillon des États-Unis (« Wieder zurück von dem Strudel von Amerika – gottseidank »). Il y a cherché en vain les cactus demandés par Mileva ; mais il a appris que des cactus rares sont élevés par une pépinière d’Erfurt. Il aimerait contribuer financièrement au déménagement de son fils Albert, mais préfère confier l’argent à Mileva, ayant toute confiance en ses capacités financières (« weil ich zu Deinen wirtschaftlichen Fähigkeiten besonderes Vertrauen habe »). Il profite de la tranquillité (relative !) de Berlin et travaille d’arrache-pied sur l’espace à structure parallèle : « Ich arbeite fest und geniesse die (relative !) Ruhe von Berlin. Es geht immer noch um den Raum mit Parallelstruktur ». Il est très content des messages qu’il a reçus de Tetel (Eduard son second fils), dont Toni lui a parlé avec beaucoup d’enthousiasme… 2 000 - 2 500

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